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Le Fola ne guérit toujours pas


Depuis août, les membres du staff autant que les joueurs qui se sont penchés sur le problème ont tous parlé de rigueur collective, d'exigence à retrouver. (Photo Julien Garroy)

Le club doyen n’est plus sur le podium. C’est un détail mathématique, puisqu’il reste à un point, mais c’est plus le fond que la forme qui inquiète aujourd’hui. Surtout sa défense, qui n’avance toujours pas.

C’était l’un des vœux de Thomas Klasen avant le coup d’envoi contre Niederkorn : obtenir de sa défense qu’elle mette «autant d’agressivité» que son attaque pour enfin mettre bon ordre dans le goal-average de l’équipe. Avant lui, Jeff Strasser et Cyril Serredszum en avaient parlé sans parvenir à enrayer cette irrésistible chute d’un secteur qui était une référence des saisons de titre. Sans y parvenir : le Fola est aujourd’hui neuvième plus mauvaise défense de DN et a déjà pris (beaucoup) plus de buts en 14 rencontres seulement que lors des saisons (complètes) 2012/2013 (23 buts encaissés), 2013/2014 (19), 2014/2015 (21) et 2015/2016 (23). Après le passage du Progrès, la statistique est sans appel : Thomas Hym a pris 1,85 but par rencontre cette saison. Il y a deux ans seulement, il n’en prenait que 0,88…

Sur le terrain, l’arrivée de Thomas Klasen s’est jusqu’ici surtout soldée par un travail probant sur l’attaque. Klapp vole. Hadji pèse. Saïti s’y remet. Et les mouvements qui ont amené les deux réalisations face au Progrès, mercredi soir, ont été de belles illustrations de ce qui peut encore sauver le club et le préserver d’un zéro pointé en mai prochain, au moment du décompte. Mettre hors de position de la sorte la deuxième meilleure défense de BGL Ligue est une jolie gageure, qui ne se suffit toutefois pas à elle-même : le Fola a encore énormément gâché contre Niederkorn. Au moins s’est-il créé les occasions et se retrouve-t-il tranquille de ce côté-là.

Attention, le RFCU et Pétange arrivent !

Reste le bloc défensif. Il lui coûte aujourd’hui un point de retard sur Differdange, mais aussi sept buts de débours. Au rythme où vont les choses, ils pourraient vite se transformer un autre point de retard symbolique.

Alors comment faire ? Depuis août, les membres du staff autant que les joueurs qui se sont penchés sur le problème ont tous parlé de rigueur collective, d’exigence à retrouver. Or tout Karapetian qu’il soit, l’attaquant niederkornois n’aurait jamais dû ouvrir le score perdu au milieu de Julien Klein (166 matches de DN), Billy Bernard (123) et Thomas Hym (139), trois costauds expérimentés. C’est bien que le doute a sérieusement infusé sous les crânes. Et la désorganisation aussi, étant donné que le Progrès a repris l’avantage moins de trois minutes après s’être fait rejoindre, alors que Matias s’est retrouvé sans adversaire à moins de 20 mètres pour servir Karapetian. «On doit être plus attentifs», a reconnu, blasé, Samir Hadji.

La chance, dans tout ça, est de voir arriver une série de rencontres face à quelques-unes des pires attaques de l’élite. Strassen, le RFCU et Pétange vont se succéder avant la semaine internationale. Du tout cuit ? Pas tant que ça : les deux derniers sont parvenus à planter dans des proportions insupportables contre le Fola. Trois pour le RFCU au Galgenberg. Pétange, qui a sorti le Fola de la Coupe, lui en a même collé cinq en deux rencontres. Bref, le Fola est désormais en danger contre n’importe qui et ses solutions pour se renouveler sont comptées. Autant Pierrard était présenté, lors de son recrutement, comme un bon joueur de complément, autant Chrappan, annoncé comme un leader en puissance, peine à s’imposer. Et Kirch reste blessé. Non, le Fola ne guérit toujours pas…

Julien Mollereau

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