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Le F91 et l’Europe, comme l’année dernière ?


Tom Schnell, l'un des rares rescapés de l'année dernière, a bien l'intention d'aller encore très loin en Europe avec le F91. (Photo Luis Mangorrinha)

Dudelange, qui a surpris toute l’Europe la saison passée, repart en campagne européenne avec peu de pression, ce mardi soir face aux Maltais de la Valletta au 1er tour préliminaire de C1. Mais quand même des objectifs, non ?

Qu’est devenu le F91 ? Où va-t-il ? Avec quels moyens ? La qualité de l’effectif d’un club ne se mesure pas qu’à la lecture de ses transferts, mais cela peut aider. Dudelange a vu la plupart de ses piliers de l’an passé partir tandis que (re)venaient des garçons dont le niveau n’avait pas été jugé suffisant ces dernières saisons (Natami, Garos, Bertino, Delgado…) et une flopée de jeunes en devenir alors que leurs prédécesseurs avaient de la bouteille.

Bref, dire aujourd’hui que le F91 de cet été vaut bien celui de 2018 serait une hérésie complète, mais dire qu’il ne pourra rien faire de bon dans une joute continentale serait tout aussi injuste.

Jouer pour « faire des résultats »

Nous voilà quand même à un moment particulier. Alors que le départ officiel de Flavio Becca a été compensé par ses investissements officieux pour reconstruire un groupe, arrive donc l’année d’après. Celle qui suit la qualification en phase de poules de l’Europa League, qui a sonné tout le pays et l’Europe avec.

Cette génération qui a précédé avait été incapable, en début de parcours, d’éliminer Mol Vidi. La suivante devra faire mieux avec moins d’expérience et, sans lui faire injure, un peu moins de talent quand même.

Pourtant, lundi, Tom Schnell, l’un des rares rescapés, est monté au créneau : «Chaque saison apporte quelque chose de nouveau. On a beaucoup de nouveaux, mais à l’entraînement, cela fonctionne déjà. Tous les joueurs de l’effectif ont déjà joué à un certain niveau. Et ils ont très envie de se montrer en Ligue des champions. Cette C1, on la jouera pour faire des résultats ! Même si ce sera plus difficile que la saison passée, on va essayer d’aller le plus loin possible !»

Loin du bling-bling de 2018

C’est d’abord La Valletta qu’il faudra renverser pour retrouver le vainqueur du duel Ferencvaros (Hon) – Ludogorets au tour prochain. Il préférerait sans doute cette perspective, et de loin, au fait de se retrouver reversé en Europa League pour affronter le vainqueur de Nomme Kalju (Est) – Shkendija (Mac).

Qu’attendre de ces Maltais qui n’ont plus vu la Ligue des champions depuis 1962 ? «On n’a pas trop de feed-back, a admis Emilio Ferrera, le coach dudelangeois qui a la lourde tâche de passer derrière Dino Toppmöller. On a vu des matches de leur dernière saison, mais ils ont changé d’entraîneur, alors… L’avantage, c’est qu’eux ne sauront pas du tout ce qu’on va proposer avec tous les changements dans notre effectif.»

Pas possible de poser la même question au staff de La Valletta : leur bus s’est perdu en route, depuis l’aéroport de Düsseldorf et leur conférence de presse a dû être sérieusement retardée.

Loin du bling-bling de 2018, le Dudelange de 2019 a quand même les armes pour faire face. A-t-il le reste ? L’âme notamment. Ce soir, au stade Josy-Barthel, il devra composer sans Jonathan Joubert, dont l’expérience riche de 54 matches européens l’aurait bien aidé à cadrer son retour à ce niveau de la compétition. Symboliquement, le retour du gardien de but, privé justement de la phase de poules pour une satanée blessure, aurait permis également de faire la bascule en douceur d’un projet à l’autre.

Mais le F91 reste le F91, avec son ADN de gagneur. On va enfin voir si le départ du mécène y a changé ne serait-ce que quelques chromosomes…

Julien Mollereau

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