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La défense luxembourgeoise rassurante face au Sénégal


Si les hommes de Luc Holtz sont capables de tenir un Sénégal fin mai, ils devraient être en mesure de battre la Moldavie début septembre. (Photo Luis Mangorrinha)

L’attaque ne s’est pas fait plaisir, mais l’intérêt était ailleurs pour les Roud Léiwen jeudi soir. Des occasions de but, il y en aura sûrement face à la Géorgie, mardi. En attendant, savourons l’exploit face au Sénégal (0-0).

On n’appréciera finalement cette performance courageuse plus que génialement débridée (ça nous change à notre époque) qu’une fois que la Russie sera passée et que la Nations League pointera le bout de son nez en se disant que si les hommes de Luc Holtz sont capables de tenir un Sénégal fin mai, ils devraient être en mesure de battre la Moldavie début septembre.

Ce serait dans l’ordre des choses, surtout que la crainte de reprendre la même dégelée qu’en mars face à l’Autriche (0-4) avait poussé le sélectionneur à redevenir prudent, voire raisonnable. Privilégiant, par exemple, l’expérience d’un Mario Mutsch dans l’entrejeu plutôt que la folie d’un Vincent Thill. Il sera sûrement fâché qu’on y voit une reculade d’un jour mais dans l’esprit, ce n’est sûrement pas une critique destructive. Accrocher un tel gabarit valide largement le choix de l’humilité.

Pourtant, on n’aura encore pas eu ce match référence à zéro déchet. L’habituelle bêtise majeure, devenue norme de fabrication des Roud Léiwen, est tombée à la 26e minute, sur une perte de balle plein axe de Christopher Martins en phase de construction.

On en parlera moins que certaines boulettes très marquantes des douze derniers mois parce que le Sénégal est parvenu par chance à rater ce contre tombé du ciel, à trois contre deux.

Un nul qui redonne confiance

Il n’empêche, elle existe et valide l’idée qu’à l’heure actuelle il est impossible de voir une sélection luxembourgeoise passer 90 minutes sur un terrain sans avoir de saute de concentration individuelle. Couvert par la philosophie de Luc Holtz qui encourage à jouer, Martins a remis ça à la 54e minute et peut s’estimer heureux d’avoir plongé de manière suffisamment convaincante pour que M. Rodriguez lui accorde une faute, sans quoi cette fois, le Sénégal partait défier Moris à deux contre… zéro. C’est invariable, chaque rencontre a son maillon faible. Jamais le même, certes, mais à trois mois de la Nations League, c’est un match de perdu pour se rassurer totalement.

Bon, c’est pour chicaner parce que la production défensive des hommes de Luc Holtz, contre la 28e nation mondiale, à deux semaines d’un Mondial où elle espère bien figurer, a tenu la route, globalement. D’autant qu’avec Chanot et Philipps retenus par leurs clubs, on a encore le droit de se dire qu’il s’agit vaguement de bricolage et qu’en Nations League, l’édifice aura une meilleure tenue encore.

Et en l’absence de véritables moments chauds sur les cages de Moris, en deuxième période, la question a commencé à se poser en ces termes : prendre un nul contre un qualifié pour la Russie, cela ne vaut-il finalement toutes les mises en confiance du monde ?

Holtz, en conférence de presse d’avant-match, avait vendu cette idée que rien ne vaut un résultat pour balayer d’un coup tous les doutes. On le prend au mot : si mardi, contre les Géorgiens, ses gars se débarrassent des dernières scories, alors on tiendra pour acquis qu’ils sont prêts pour aller jouer la première place du groupe B, en fin d’année.

Julien Mollereau

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