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Karaté : Warling, le rêve passe


Jenny Warling va devoir vite se relever. (Photo : Julien Garroy)

Jenny Warling a échoué de justesse à se qualifier pour les JO de Tokyo, vendredi à Paris.

C’était la journée la plus importante de la déjà longue et belle carrière de Jenny Warling. La combattante luxembourgeoise était en effet engagée dans le premier -et peut-être dernier- tournoi de qualification olympique de l’histoire, à Paris. Pour l’ancienne championne d’Europe des -55 kg, la donne était simple : elles étaient 60 sur la ligne de départ. Et à la fin, il ne devait en rester que trois. Pour faire partie du tiercé gagnant, il fallait déjà aller loin dans le tableau. En cas de victoire en demi-finale, on était directement qualifié pour la suite. Le soir, les deux finalistes retrouvaient les deux vainqueurs des repêchages et tout le monde affrontait tout le monde pour ressortir les trois meilleures parmi ces quatre combattantes. «Si on commence à réfléchir à tout ce qu’il y a derrière, ça ne va pas aller», confiait la Luxembourgeoise avant de prendre part à cette compétition inédite.

Malheureusement, pour Jenny Warling, la route s’est arrêtée aux portes de ce quatuor. Tout avait pourtant très bien démarré avec un large succès contre l’Algérienne Widad Draou (5-1) avant une prestation solide pour écarter la Kenyane Rose Wanjiku. Au troisième tour, face à la Chinoise Li Ranran, la Luxembourgeoise se dirige vers un nouveau succès puisqu’elle mène 3-1 avec 4″ au chrono. Mais son adversaire la fait tomber en lui agrippant le bras. Jenny Warling ne se relève pas tout de suite. Touchée au coude droit, elle sort du tatami en larmes pour se faire soigner. Le combat n’ira pas à son terme. On se demande alors si elle pourra tenir sa place. En quart de finale l’attend un sacré morceau, avec la Française Alexandra Recchia. Finalement, Jenny Warling se présente sur le tapis. Et envoie d’entrée un coup de poing qui met KO son adversaire. Recchia reviendra également, la combattante grand-ducale prendra un avertissement pour brutalité mais tiendra bon jusqu’au bout et le match s’achèvera avec le plus petit avantage pour Warling, grâce à un coup de poing comptabilisé au début de la rencontre.

Trois minutes, ça passe très vite

À ce moment, elle avait donc deux possibilités pour atteindre ce fameux quatuor : soit elle dominait en demi-finale la Kazakhe Moldir Zhangbyrbay, très impressionnante jusque là, soit elle pouvait encore se qualifier en remportant son combat de repêchage. En demi-finale, c’est la Slave qui prend les devants après une révision vidéo. Jenny Warling croit avoir marqué trois points d’un coup de pied au corps mais la vidéo en décide autrement. La Luxembourgeoise se jette comme une morte de faim sur son adversaire mais cette dernière tient bon. Défaite 0-1.

Il lui reste alors une toute dernière chance de pouvoir jouer la qualification pour Tokyo le soir même : il lui faut prendre le meilleur sur la Bulgare Ivet Goranova. Malheureusement, c’est cette dernière qui marque le premier point. Et même si Jenny Warling égalise dans la foulée, elle prend un coup de pied assassin qui vaut trois points. La Luxembourgeoise marquera encore une fois mais trois minutes ça passe si vite. 2-4. La Bulgare aura le droit de tenter sa chance pour aller aux JO. Pour Jenny Warling, prostré sur le tapis, le rêve vient de passer.

Il reste encore trois chances luxembourgeoises. Ce week-end, Kimberly Nelting (-61 kg), Jordan Neves (-75 kg) et Pola Giorgetti (+61 kg) tenteront à leur tour de décrocher le précieux sésame.

Romain Haas 

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