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JO de Pyeongchang : pour Osch c’est l’heure du géant


Matthieu Osch, porte-drapeau du Grand-Duché lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pyeongchang . (Photo: AFP)

Matthieu Osch, seul représentant luxembourgeois, va enfin entamer ses Jeux. Ce dimanche, il sera au départ du géant.

Voilà désormais un peu plus d’une semaine que Matthieu Osch a rejoint la Corée, pour y disputer ses premiers JO. Et l’étudiant du ski-lycée de Saalfelden a rapidement pris ses marques malgré les huit heures de décalage horaire : «Je n’ai pas très bien dormi dans l’avion. Et la première nuit sur place, c’est un peu comme une sieste, on se réveille tôt. Mais la journée d’après, on la passe dans le froid et le soir on est bien fatigué», indique-t-il.

À la différence des spécialistes de la vitesse, qui sont installés au pied de la piste concernée, Matthieu Osch réside dans le village olympique et n’est qu’à dix minutes de la piste des disciplines techniques : «Je comprends pourquoi les courses ont dû être reportées. La piste est exposée en plein vent, pas du tout abritée. Et dès qu’il y a du vent, ça devient dangereux.»

« Les sensations sont bonnes »

Le skieur luxembourgeois ne savait pas trop à quoi s’attendre en termes de qualité de neige : «Le climat est très différent de celui qu’il y a en Europe, il fait plus froid si bien que la neige est plus agressive. En clair, cela signifie qu’elle accroche davantage. Et d’une certaine manière, c’est plus facile à skier. Et les infrastructures sont top!»

Ce dimanche, il sera donc au départ de sa première «épreuve olympique» à savoir le géant. En quête de sensations : «Ce que je peux dire, c’est que j’ai un bon feeling à l’entraînement. Pendant la course, je vais surtout essayer de retrouver les bonnes sensations. Je veux faire le ski que je sais faire et si j’y parviens, je devrais avoir un résultat convenable.» N’allez pas lui demander ce que cela signifie concrètement : «C’est très dur à dire, je n’ai jamais fait de géant en Coupe du monde. Est-ce que cela veut dire que je vais perdre dix ou huit secondes par manche, je n’en sais rien. Je manque d’expérience dans ce genre de course. Tout ce que je peux dire, c’est que les sensations sont bonnes.»

Emmagasiner de l’expérience

Et il est assuré, en cas d’arrivée en bas de la piste à l’issue de la première manche, de participer à la seconde : «Il n’y a pas, comme en Coupe du monde, de limitation à ce niveau.» De quoi emmagasiner de l’expérience et des sensations.

Matthieu Osch va se présenter au départ en bonne forme physique : «J’ai eu un petit rhume en début de séjour, mais je l’ai très bien géré.» Et avec une alimentation aussi saine que possible : «Sur ce plan, ce n’est pas forcément évident. Si tu cherches des frites, des pizzas et des hamburgers, tu en trouves tous les jours, mais sinon ce n’est pas très varié. C’est un peu toujours la même chose, du coup, on essaie de sortir une fois par semaine pour aller manger dehors, histoire de changer un peu.» Et pour ce faire, aucun souci. En effet, l’organisation met à disposition de la délégation luxembourgeoise pas moins de trois assistants et une voiture, qui lui permettent de sortir et d’aller voir le monde.

En tant que représentant d’une petite nation, il s’entraîne aux côtés de skieurs qui ont le même statut : «Souvent c’est avec les Belges, les Grecs, Saint-Marin ou le Maroc. Il y a une très bonne ambiance», se réjouit-il. Ce samedi, il effectue une simple mise en jambes. Et ce dimanche matin, il sera fin prêt pour prendre le premier départ d’un skieur alpin luxembourgeois depuis un certain Marc Girardelli, à Lillehammer en 1994.

Romain Haas

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