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[Jeux européens] Escrime : une légende au chevet d’Anna Zens


Imke Duplitzer a pris sous son aile la talentueuse mais encore très tendre Anna Zens.  (Photo : rh)

Depuis quelques mois, Imke Duplitzer fait partager toute sa science, son savoir et son expérience à Anna Zens.

Quand on regarde la délégation luxembourgeoise d’escrime à ces Jeux européens, il y a un nom qui fait tout de suite «tilt» pour qui connaît un peu le sport : Imke Duplitzer. Championne d’Europe, vice-championne olympique, l’Allemande, multimédaillée en grands championnats, est tout simplement un monument de son sport. Et elle était une habituée du Nowara, à l’époque le seul tournoi de Coupe du monde au Luxembourg.

À l’issue de sa brillante carrière, qui s’est achevée en 2016, elle a pris ses distances avec la fédération allemande. Après avoir été un temps référente dans l’armée allemande, elle a décidé de se lancer dans la psychologie. Et c’est une fois son bachelor et son master en poche que sa compagne a eu une opportunité de travail au Luxembourg : «Elle est chargée de communication et travaille dans les archives du Parlement européen.»

Et la perspective de s’installer au Grand-Duché n’était pas pour déplaire au couple : «Je me sentais très bien au Luxembourg. C’est un très beau pays où les gens sont très sympas. Ils parlent allemand, mais je travaille mon français et mon luxembourgeois. Venir ici était un bon choix», confie celle qui s’est installée du côté d’Ingeldorf.

C’est bien en tant que psychologue qu’elle avait décidé de poursuivre sa vie. D’escrime, il n’en était pas question… jusqu’à un jour où tout a changé : «J’ai commis l’erreur d’entrer dans une salle d’escrime où se trouvait mon ancien entraîneur Martin Heidenreich, qui entraînait Anna Zens.» Elle rencontre son père, Gérard, président de la fédération luxembourgeoise, qui insiste pour qu’Imke Duplitzer s’occupe de sa fille. «Au bout d’un an, j’ai cédé. J’ai dit OK on va boire une bière, présente-moi ta fille et on va voir ce qu’on peut faire ensemble.»

C’est ainsi que depuis désormais une année, l’ancienne championne a pris sous son aile la jeune championne. Et elle a un avis bien arrêté sur elle : «Elle a beaucoup de talent. Elle est parfois timide, ce qui n’est pas forcément un inconvénient. Mais son plus gros problème, c’est qu’elle n’a pas eu le système d’enseignement professionnel dont j’ai bénéficié. Elle est très bien au niveau de la technique. En revanche, elle manque encore beaucoup de stratégie et de tactique.»

Mais Anna Zens apprend vite. Très vite : «Je n’ai jamais connu quelqu’un comme elle. Tu lui montres les choses trois ou quatre fois et elle les applique.» Et clairement, quand toutes les pièces du puzzle sont rassemblées, ça donne un mélange détonant : «En début d’année, elle a gagné un gros tournoi U20 à Tauberbischofsheim face aux meilleures juniors allemandes. Ce jour-là, j’ai senti qu’elle était vraiment là. C’est mon job de faire en sorte qu’elle le soit plus souvent.»

Encore junior, Anna Zens va désormais multiplier les compétitions seniors pour continuer de prendre de l’expérience. Elle est en tout cas bien accompagnée pour y parvenir. Et aller le plus haut possible.

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