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Jacques Muller met la pression au CSG


Grevenmacher, déjà bien embêté pour composer son équipe de la saison prochaine, se retrouve confronté aux ultimatums de son coach, qui lui aussi veut être fixé. (Photo : Mélanie Maps)

Rincé, Jacques Muller. Peu de gens, cet hiver, donnaient cher de la peau de son CSG, relégable, sans argent et donc inopérant sur le marché des transferts.

Pourtant, il est en passe de sauver cette institution de la DN. Encore un succès et s’en sera théoriquement fait. Ce n’est pas pour ça que tout le monde, sur les hauteurs du op Flohr, se tape dans le dos, loin de là.

Hier, les dirigeants rencontraient en effet leur coach, qui a exigé une réunion en urgence pour préparer l’avenir. « Pour le moment, on est dans le grand vide », soupirait le technicien, à qui il reste encore un an à tirer. « J’ai encore un an de contrat, oui, mais tout dépend de l’équipe que j’ai. » Une menace? « Disons que si je n’ai pas de cadre, je n’ai pas envie. Je n’ai pas envie de me faire tuer la saison prochaine.

Parce qu’en face, il y aura du très costaud et déjà cette saison, c’était très, très difficile d’amener tout ce groupe à ce niveau. »

Le hic, c’est qu’a priori, ses dirigeants prévoient une nouvelle baisse de budget et que l’intégralité de la division s’interroge sur le nombre exact de joueurs en fin de contrat alors que Kitenge va partir (Mondorf?), que Martino a déjà signé au Fola, qu’Almeida est annoncé comme arrivant certain par le FCD03 mais qu’il n’a encore rien signé, que Heinz hésite à rempiler, que Schaab aimerait un challenge plus excitant…

Et qu’aucun de ceux dont l’avenir s’écrit encore en pointillé n’a envie d’évoluer en PH. « Je ne peux pas dire grand-chose avant ce week-end, tempère Steve Steffen, président qui a du boulot pour maintenir le calme.

«Je veux savoir avant la fin de la semaine»

Mais je peux vous garantir qu’on aura un cadre compétitif la saison prochaine. Et contrairement à ce que tout le monde pense à l’extérieur, non, il n’y a pas 50 % de notre effectif en fin de contrat. C’est bien moins que ça. »

L’argumentaire a dû être exposé à Jacques Muller, hier soir. L’a-t-il convaincu? Moyennement. Lui qui a souhaité absolument ce rendez-vous pour « clarifier les choses parce que la réunion d’il y a trois semaines a accouché de très peu de choses concrètes », est reparti nettement frustré : « Oui, on a eu de bonnes discussions, mais les joueurs aussi doivent se bouger! Ce que je veux, moi, c’est savoir définitivement avant la fin de la semaine. Mais de ce que je vois, ce sera compliqué. »

On ne va pas encore parler d’ultimatum. Au regard, surtout, de l’optimisme de Steve Steffen, qui appelle lui « à se concentrer sur les trois derniers points à prendre ». Son coach, lui, pense justement plus à demain, en jurant qu’il y a urgence, ne serait-ce qu’à prospecter.

Surtout que sans argent, cela prend plus de temps. Et s’il en manque et décide de mettre les voiles, le CSG aura un problème d’argent, de joueurs et d’entraîneur. Ce sera alors retour à la case départ, comme en 2014, quand Thomé avait annoncé qu’il filait à Differdange pour trouver, enfin, des conditions et des ambitions…

Julien Mollereau

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