L’été dernier, l’ailier gauche et international luxembourgeois Felix Werdel décidait de tout miser sur sa passion en rejoignant le club de Sarrebourg Moselle Sud Handball. Un pari gagnant.
«Je suis arrivé à un tournant de ma vie. Soit je passais pro en misant tout sur le handball qui est ma passion. Soit je poursuivais mon parcours au Luxembourg en cumulant sport et autre boulot. Mon rêve était évidemment d’aller au bout de ma passion», déclarait le Roude Léiw à nos confrères du Républicain lorrain, fin août 2022, après avoir signé son premier contrat professionnel au Sarrebourg Moselle Sud Handball (Proligue, 2e division française).
Il y a un peu plus de six mois, vous réalisiez votre rêve en signant votre premier contrat professionnel mais vous preniez aussi le risque de tout miser sur le handball. Aujourd’hui, vous semblez donner entière satisfaction au public (vous avez été élu joueur du mois de novembre par les fans du club mosellan) mais aussi et surtout à vos dirigeants puisque vous avez récemment été prolongé pour deux années supplémentaires (jusqu’en 2025). On peut dire que c’est un pari réussi ?
Je pense que signer professionnel, c’est un rêve pour tout jeune joueur! J’ai été très content d’être élu joueur du mois de novembre et je suis aussi très content que le club me fasse confiance. Tout se passe très bien! C’était un pari pour le club et pour moi aussi en tant que Luxembourgeois.
Visiblement, votre adaptation s’est plutôt bien passée. La transition entre le monde amateur/semi-professionnel et le monde professionnel n’a pas été trop compliquée à gérer ?
Au début, ça a été un peu compliqué de s’adapter mais maintenant ça va. J’ai réussi à me mettre dans le rythme assez rapidement.
Quelles sont les différences entre ce que vous avez connu en Axa League (ex-joueur du Handball Esch) et la Proligue ?
Les entraînements sont plus longs et le rythme n’est pas le même. Même si le niveau de l’Axa League est bon, ici tous les joueurs sont professionnels, c’est notre travail. La Proligue c’est un très bon championnat, il y a des joueurs qui ont déjà évolué en D1. Au Luxembourg, les joueurs ont un travail à côté, et parfois, quand il y avait des matches en semaine, certains venaient directement après le boulot. Ici, on peut se concentrer pleinement sur le handball.
Une semaine type dans la vie de Felix Werdel du côté de Sarrebourg, cela ressemble à quoi ?
Ça dépend. Si on joue à domicile ou à l’extérieur? Si on joue à domicile : le lundi matin on a entraînement au gymnase puis musculation l’après-midi, le mardi c’est le seul jour où on n’a qu’un entraînement, le mercredi c’est musculation le matin et entraînement de handball l’après-midi. Le jeudi, on commence à faire l’analyse vidéo pour préparer le match du week-end et puis ensuite on a deux entraînements l’après-midi, et le vendredi, on a aussi entraînement. Si on joue à l’extérieur, tout est décalé d’un jour : on commence les analyses vidéos le mercredi. Il arrive aussi qu’on dorme sur place la veille quand on joue assez loin. Mon premier déplacement c’était pour aller à Frontignan (sud-est). On a fait 10 ou 11 heures de voyage, ça aussi c’est différent par rapport au Luxembourg (il rit).
Quels sont vos objectifs personnels pour la fin de la saison ?
Continuer à donner le meilleur de moi-même et à aider l’équipe du mieux que je peux !
Il reste 10 journées de championnat, vous êtes à 5 points de Caen, pour l’heure la dernière formation qualifiée pour les play-offs, est-ce que c’est un objectif de faire partie des 6 premiers ?
C’est compliqué, c’est un bon championnat avec de grosses équipes devant nous comme Dijon, Tremblay ou encore Pontault-Combault. Nous on est une nouvelle équipe, on s’entend tous très bien, il y a beaucoup de qualité dans le groupe. Je pense qu’on en est capables.
Il y a aussi les deux dernières échéances des éliminatoires de l’Euro-2024 avec les Roud Léiwen face à la Macédoine du Nord (26 avril) puis au Portugal (30 avril)…
C’est toujours une bonne opportunité de se montrer contre des équipes aussi fortes. Certains joueurs jouent la Ligue des champions et les autres grandes compétitions européennes. On a l’habitude de les voir à la télé (il rit). À titre personnel, ça permet de pouvoir se jauger et de voir le chemin qu’il reste à parcourir pour arriver au meilleur niveau.