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[Handball] Coupe EHF : les Red Boys remettent ça


John Scheuren, entouré de Gilles Thierry et Goran Vukcevic, espère voir les Red Boys l'emporter ce dimanche avant de se rendre en Israël. (photo Julien Garroy)

COUPE EHF (2e TOUR ALLER) – Président des Red Boys, John Scheuren évoque ce rendez-vous contre le Maccabi Srugo Rishon Lezion (dimanche, 17h). Sur le plan sportif et de l’organisation.

Après avoir disputé, début septembre, le tour qualificatif de la Ligue des champions, les Red Boys retrouvent l’Europe, reversés au 2e tour de la Coupe EHF. Ce qui n’est pas forcément très bon pour les finances…

Le Quotidien : Que représente ce 2 e  tour de Coupe EHF pour vous et le club?

John Scheuren  : Perso, pas beaucoup plus qu’une autre compétition, si ce n’est le fait qu’il y a cette fierté de jouer l’Europe. Pour le club, ça représente une grosse charge de travail pour tous les bénévoles car les demandes de l’EHF (fédération européenne) sont de plus en plus importantes. Il y a un niveau d’exigence supérieur à ce qu’on a connu en Challenge Cup il y a deux ans.

Quelles sont ces différences?

À vrai dire, cela fait des mois que je travaille dessus et je n’ai pas d’exemple précis en tête. Mais, par exemple, concernant la salle, si on venait à passer ce tour, on ne pourrait pas jouer dans notre salle car le règlement stipule qu’il faut avoir deux tribunes en vis-à-vis. Si on passe, on devra donc jouer à la Coque.

Pour ce tour aller, et au vu du contexte international, le Maccabi Rishon Lezion a-t-il eu des exigences particulières sur le plan de la sécurité?

Sur ce point-là, ils n’ont absolument rien demandé. Au total, leur délégation comptera 29  membres parmi lesquels 16 ou 18  joueurs. Y a-t-il des agents de sécurité parmi eux? Je ne sais pas. Par contre, on a prévenu la police et nous avons contacté une agence de sécurité. Au moindre problème, au moindre doute, ils peuvent intervenir dans les cinq minutes qui suivent.

Financièrement, est-ce compliqué d’organiser deux tours de Coupe d’Europe en l’espace d’un mois?

Le tour qualificatif de Ligue des champions, disputé en Slovaquie, nous a coûté 18  000  euros. Une somme qu’on a pu financer grâce à nos sponsors et autres participations. Là, ce tour va nous coûter quand même 30  000 euros. Faut dire qu’on n’a pas de chance, le match retour tombe en pleines fêtes religieuses (NDLR  : le Yom Kippour les 11-12  octobre et le Soukkot du 16 au 23 octobre). Du coup, le prix du billet d’avion a augmenté et tourne aux alentours des 750  euros.

En face, le Maccabi a des ambitions…

Oui. D’ailleurs, le club s’appelle Maccabi Srugo Rishon Lezion. Srugo, c’est le nom du principal sponsor dont le patron est le président. C’est avec lui que j’ai discuté et il a été charmant. Mais inflexible  : il voulait jouer un match à domicile, un autre à l’extérieur pour faire plaisir à ses joueurs.

Quelles sont les ambitions differdangeoises?

Déjà, ce dimanche, on part dans l’esprit de l’emporter. Ceci dit, la blessure de Yann Hoffmann va évidemment nous handicaper. C’était sans doute notre meilleure arme face à une équipe qui défend assez bas. Et Senjin (Kratovic) et Marin (Knez) ne sont pas à 100  %.

En tant que dirigeant, quels souvenirs gardez-vous des campagnes européennes du club?

La meilleure? Sans doute notre match contre Gummersbach en 1989. Après le match aller, on devait faire un banquet, ils nous ont dit « Vous êtes des handballeurs comme nous, donnez-nous trois caisses de bières et un peu de pain, ça suffira! » Et au retour, là-bas, ces gars qu’on ne voyaient qu’à la télé et parmi lesquels il y avait des champions du monde, sont venus manger avec nous, petits Luxembourgeois. C’était génial! Bon, par contre, l’année d’après, on jouait contre le Sporting Lisbonne qui s’était montré très hautain. Les dirigeants ne répondaient même pas à nos fax…

Imaginez-vous un instant que le club atteigne la phase de poules de cette Coupe EHF?

Pourquoi pas? On ne sait jamais. Par contre, financièrement, on mettrait le club en faillite ( il rit) . Et puis bon, avant ça, il faut déjà passer ce tour et encore le 3 e . On a le temps…

Charles Michel

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