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[Football] Stades insalubres : la Ville ne comprend pas les choix du RFCU


Le stade Camille-Polfer fait partie des cinq stades dans lesquels le RFCU a la possibilité de jouer.  (Photos : fabrizio pizzolante)

Le RFCU dénonce l’insalubrité de ses installations et pointe la Ville comme responsable. Celle-ci ne comprend pas les choix du club.

Plafond des douches taché de moisissures, peinture défraîchie, conteneur faisant office de vestiaire et murs fissurés pour le stade Polfer 1. Infrastructures aux aires de dépôts pour le stade Polfer 2. Dans une vidéo de quatre minutes publiée sur YouTube, le RFCU propose une visite guidée de ces lieux d’entraînement. «À part avoir une ampoule au plafond… Il n’y a même pas un radiateur qui fonctionne, ni de WC. Les jeunes joueuses de 7 à 10 ans doivent faire 300 m et traverser deux fois la route pour pouvoir accéder à des toilettes», soupire Karine Reuter en décrivant les infrastructures du stade Camille-Polfer 2. Dans sa lettre, elle plaçait le décor du quotidien des joueurs enfants et adultes du RFCU en quatre points : pas de douche, pas de vestiaire, pas de WC et un terrain non agréé pour les matches officiels. Des conditions surprenantes pour un club féminin qui a réussi à se qualifier lors des deux dernières saisons pour la Champions League.

La présidente assure que des réclamations ont été faites «à multiples reprises aux fins de mise en conformité». Mais visiblement, sans réponse de la part de la Ville. «Le Polfer 1, c’est déjà compliqué mais le Polfer 2, ce n’est plus possible. Nous on s’occupe de jeunes, mais il nous faut un minimum d’infrastructures pour pouvoir travailler correctement», renchérit Philippe Ciancanelli, le manager de l’équipe senior.

«L’équipe qui a le plus de terrains»

Sur son site, l’équipe liste trois lieux dans lesquels les footballeurs et footballeuses jouent et s’entraînent. Il s’agit des deux stades Achille-Hammerel, d’un stade à Hollerich situé rue de l’Abattoir et enfin des deux stades Camille-Polfer décrits par Karine Reuter et Philippe Ciancanelli. L’information est confirmée par Simone Beissel, échevin responsable en matière de sports à la Ville de Luxembourg. Elle s’étonne des choix du RFCU. «Le Racing est l’équipe qui a le plus de terrains. Nous ne comprenons pas pourquoi ils mettent les filles sur le Polfer 2.»

Du côté de la Ville de Luxembourg, cette affaire relève de l’incompréhension générale. «De notre côté, nous mettons tout à disposition pour les clubs, expose Simone Beissel. Les subsides ont été recalculés et les clubs touchent beaucoup plus d’argent qu’auparavant. Nous prenons aussi en charge les frais d’électricité et de chauffage. En contrepartie, les clubs doivent simplement assurer le nettoyage et l’aération.»

Plusieurs stades, plus de finances… les plaintes du RFCU soulèvent les interrogations. «Cent soixante-sept clubs s’entendent bien avec la commune sauf un», s’exaspère l’échevin qui avoue avoir pour règle d’or de «ne pas se mêler de la cuisine interne des clubs».

«Je ne mettrais jamais des dames d’un tel niveau sur un terrain comme celui-là», conclut-elle. La situation continue d’interroger après cette réponse de la Ville. En attendant une solution et le retour de journées plus chaudes, ce sont les joueuses et les joueurs qui continuent se changer dans des vestiaires glaciaux et à taper la balle sur des terrains aux mauvaises dimensions. 

Dans une vidéo postée sur YouTube, le RFCU montre l’état déplorable des infrastructures dans lesquelles il évolue.

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