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[Football] Nations League : débuts magnifiques sur synthétiques ?


«Le football sur herbe ou sur synthétique, c’est deux sports différents et je ne comprends pas comment c’est encore toléré à ce niveau», regrette Luc Holtz. (illustration Pixabay)

Le Luxembourg lance sa campagne avec quatre matches en dix jours et surtout deux, coup sur coup, sur pelouse synthétique. Pas fou de joie, Luc Holtz.

Dans la voiture qui le conduisait au stade en compagnie de Mica Pinto pour la conférence d’avant-match, Luc Holtz a eu droit avant même de rencontrer la presse à sa première question sur la surface de jeu : «Mica m’a demandé si c’était un bon synthétique ou un mauvais synthétique. Je lui ai répondu que la dernière fois, le ressenti des joueurs était plutôt négatif. Voilà… Déjà que c’est un synthétique, mais en plus, il y a synthétique et synthétique…»

Agacé le sélectionneur. C’est qu’au moment de s’élancer dans sa troisième campagne de Nations League, une compétition que le Grand-Duché finit en général 2e de son groupe, quand il lui a été soumis ce choix cornélien d’avoir à pointer du doigt les conditions qui l’exaspèrent le plus, entre ce format resserré de quatre matches en dix jours ou le fait d’avoir à disputer deux matches de suite sur synthétique(s), Holtz n’a pas hésité une seule seconde : «Le football sur herbe ou sur synthétique, c’est deux sports différents et je ne comprends pas comment c’est encore toléré à ce niveau. C’est vraiment un très gros avantage pour le pays qui reçoit! Mais on ne va pas se plaindre. On va s’adapter. Souvenez-vous au Monténégro (NDLR : 13 octobre 2020, 1-2), sur cette pelouse gorgée d’eau. On s’était adapté…»

Samedi soir, «priorité à l’efficacité»

Il y a, dès lors, beaucoup de choses qu’il va falloir intégrer. Synthétique, donc. Gestion de l’effectif pour cause de calendrier démentiel. Nature de l’adversaire aussi : «On s’attend à un combat physique.» Éventuelles disparités de préparation : «Certains de nos joueurs ont arrêté le 12 mai, d’autres le 29», rappelle le sélectionneur. Cela fait beaucoup pour débuter sereinement mais Luc Holtz l’assure, il a laissé toutes les expérimentations des mois précédents derrière lui : «On joue le résultat demain (NDLR : samedi). Priorité à l’efficacité! Et je veux que l’équipe joue avec du cœur. Ça, c’est primordial.»

De ce point de vue-là, il a été rassuré par Mica Pinto, qui a garanti qu’entre les joueurs qui ont bataillé jusqu’au bout de saison pour arracher l’Europe, un titre ou une montée et ceux qui se sont battus contre la relégation (lui et Laurent Jans au Sparta notamment), l’usure mentale ne jouerait aucun rôle : «Revenir représenter son pays, ça te donne de l’énergie et de la motivation.»

Tant mieux puisqu’on a envie de croire que l’enchaînement des rencontres pourrait être idéal en cas de bon départ, samedi, à Vilnius. Dans ce minuscule stade jaune, rouge et vert et ce terrain en moquette qui n’est pas sans rappeler du revêtement de sapin de Noël artificiel, il faut mesurer l’énorme coup qu’il y a à faire : battre le 138e mondial avant de visiter à Thorshavn les Féroé, le 124e, pourrait donner, au bout de deux rencontres solides et maîtrisée, un duel extraordinairement intéressant contre la Turquie, grand favori de ce groupe 1.

Il sera reçu dans un stade de Luxembourg vraisemblablement sold-out puisque 7 000 billets ont déjà été vendus. Pour cette génération de Roud Léiwen à laquelle il a à chaque fois manqué un petit quelque chose pour accrocher la première place, il est peut-être l’heure. Mais avant ça, survivre à Vilnius. En 2019, Holtz et ses gars, qui menaient 0-1 en supériorité numérique pendant 45 minutes, avaient failli y perdre les pédales sous la pression du public et l’engagement de l’adversaire avant d’accrocher un nul (1-1). Preuve que rien ne sera facile.

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