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[Football] Il est question de devenir grand


Il faudra faire avec les 27 °C attendus. (photo Luis Mangorrinha)

Le Luxembourg, costaud en Nations League, doit montrer toute l’étendue de la différence qui existe désormais entre lui et une nation de la Ligue D, lors de match comptant pour les éliminatoires de l’Euro-2024.

Jusque-là, dans cette campagne, tout va bien. Le Luxembourg a beau avoir pris un 0-5 bien tassé face au Portugal en mars, aucune sortie de route à enregistrer dans ces éliminatoires de l’Euro puisque Luc Holtz table sur le fait que les Lusitaniens vont faire bobo à tout le monde de la sorte, dans le groupe J.

Le bilan, donc, est d’autant meilleur qu’il se limite à une seule rencontre : le Grand-Duché, qui se dit qu’il pourrait être à la bagarre avec l’Islande, la Bosnie et la Slovaquie, est allé chercher un bon nul (0-0) sur le terrain du dernier nommé, avant d’aller défier les Bosniens chez eux. Ils y seront en mission.

En attendant d’envisager un nouveau gros coup à Zenica, en début de semaine prochaine, qui donnerait corps à l’éventualité de Roud Léiwen poils à gratter, il y a une partie du boulot assez attrayante à envisager. Battre le Liechtenstein et pas n’importe comment : largement. Très largement. Parce que désormais, le Grand-Duché doit se dire qu’une place de 5e, de 4e ou même pourquoi pas de 3e, dans un groupe à six équipes, peut se jouer au goal-average.

Avec une telle densité dans le ventre mou, il faut attendre une vague de matches nuls. Et fesser la plus petite nation engagée n’est pas souhaitable mais obligatoire. L’Islande l’a fait en lui en passant sept. Et ne pas suivre ce rythme-là, c’est quasiment perdre un point de bonus offensif.

« Je ne comprends pas pourquoi l’UEFA a fait ça »

On ne placera pas encore le Luxembourg, 91e nation mondiale, sur le même plan que l’Islande, 64e, ni avec les mêmes obligations d’ailleurs. Mais pour s’inviter à sa table, ainsi qu’à celle de la Bosnie (57e) et de la Slovaquie (51e), il faudra bien, à un moment, hausser le degré d’exigence aussi contre les toutes petites nations. C’est-à-dire prendre les points et un peu plus que ça.

Il s’agit donc, ce samedi soir, d’un passage obligé d’un nouveau genre : récupérer les trois premiers des six points attendus contre le Liechtenstein. Attendus comme ils le sont dans les autres pays qui composent le groupe. Parce qu’on s’en souvient pour avoir été longtemps de la même étoffe que l’adversaire du jour : en général, ceux qui naguère se rétamaient contre les Roud Léiwen, dans les précédentes campagnes, n’avaient que les miettes à la fin de l’aventure.

Pour aller chercher son dû, cette équipe sera quasiment au complet. En cette fin de semaine, Mica Pinto, blessé, est quand même passé faire un bout d’essai, histoire de voir que cela ne marchait pas, avant de repartir. Le latéral gauche n’aura pas à supporter cette rencontre un peu curieuse, qui se jouera en pleine canicule, à 15 h, un horaire qui a fait bondir Luc Holtz, vendredi, sachant à quel point la récupération sera cruciale avant le match en Bosnie : «Je n’aime pas l’idée et je ne comprends pas pourquoi l’UEFA a fait ça. Même en tant que joueur, je n’aimais pas : il fait chaud (NDLR : il fera 27 °C, ce samedi, au coup d’envoi), on ne trouve pas son oxygène.»

Et en cette fin de saison, le Grand-Duché doit montrer qu’il a la taille patron contre un nain pour espérer défier la Bosnie de Pjanic et Dzeko les yeux dans les yeux.

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