Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Anthony Moris a fini sa convalescence. Aujourd’hui, il retrouve la compétition officielle avec Malines. Et il a beaucoup de temps à rattraper.
À quelques encablures des deux derniers matches officiels des éliminatoires du Mondial-2018, le portier va revenir dans le jeu après trois semaines d’entraînement collectif, sans forcer son retour cette fois.
Anthony Moris, sorti en mars dernier du choc contre les Bleus le visage caché sous son maillot des Roud Léiwen, dépité mais encouragé par ses partenaires bien conscients qu’il y avait un gros problème, va enfin rejouer. Ce sera ce soir, à domicile, en 16e de finale de la Coupe de Belgique contre Bocholt, modeste formation de D4. Ce qui explique probablement que Yannick Ferrera, qui ne l’avait jamais autorisé à alterner dans la même compétition avec Colin Coosemans, son concurrent, la saison passée, lui fasse aujourd’hui subitement de la place pour qu’il puisse faire son grand retour.
Situation précaire mais pas désespérée
Quelles que soient les raisons, Moris s’en satisfera sûrement. Être sur la pelouse plutôt que sur le banc voire en tribune le réinstalle au moins dans une logique d’être n° 2 plutôt que n° 3. Cela lui évite aussi d’avoir à se demander avec certitude s’il devra changer de club cet hiver voire l’été prochain pour trouver des buts à garder. Au moins, là, sait-il que sa longue indisponibilité n’a rien changé à sa situation précaire à Malines. Elle reste précaire mais pas désespérée.
Cela lui fera aussi 90 minutes minimum de temps de jeu à deux semaines d’un déplacement en Suède puis de la réception de la Bulgarie, deux matches qui pourraient contribuer à refaire de lui un gardien à part entière et à tirer un trait définitif sur deux années de galères et de ligaments croisés défaillants. Et si c’est nécessaire, à écarter pour de bon l’hypothèse d’un retour en force de Jonathan Joubert en sélection. Le portier du F91, 38 ans, a profité de l’absence de son successeur de 27 ans pour se réinviter dans le débat. Même si Luc Holtz a laissé entendre que ses prestations contre le Belarus et la France n’ont pas pour vocation à le faire revenir en arrière, il vaut mieux assurer le coup, non?
Ça ne fera pas encore tout à fait six mois d’absence.
Cela se jouera à quelques jours près. Mais par rapport à la dernière fois qu’il s’était fait les ligaments croisés, début 2016, Anthony Moris n’aura pas établi de record absolu de retour aux affaires : son précédent genou l’avait tenu écarté des terrains quatre mois et demi seulement. Il en avait éprouvé une certaine fierté mais précipiter son retour lui a peut-être coûté cher. Aperçu il y a quelques semaines, au cours de l’un de ses passages au Grand-Duché, le gardien avait confié qu’il pensait cette fois «revenir dans de meilleures conditions, mieux soigné». Il sous-entendait «pour de bon». Le début de son nouveau, nouveau retour, c’est aujourd’hui, à 20 h.
Julien Mollereau
En Coupe de Belgique, le Lierse affrontait hier la formation de Division 1 de l’Antwerp. Un duel qui avait déjà été chaud la saison dernière lorsque les deux équipes évoluaient en D2 et qui a, à nouveau, connu une ambiance des grands soirs.
Les deux internationaux luxembourgeois du club lierrois, Aurélien Joachim et Tim Hall, étaient titulaires (et ils ont joué tout le match) dans cette rencontre qui a été des plus équilibrées. Le Lierse, mal en point pourtant en championnat de D2, a fait très mal à une équipe qui est une des bonnes surprises de la D1. Il a fallu attendre la 72e pour voir l’Antwerp prendre les devants grâce à Matheus Borges (1-0). Le club anversois a, ensuite, doublé la mise par l’intermédiaire de l’ancien défenseur du Standard Arslanagic à la 85e (2-0).
Joachim et Hall sont donc éliminés, mais ils l’ont été par la grande porte. C’est toujours bon à prendre…
J. C.
