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FC Metz – Une première sous la neige pour Chris Philipps


Pour sa première titularisation à Saint-Symphorien, samedi, Chris Philipps aurait pu être perturbé par la tempête de neige qui s’est abattue sur Metz. Au lieu de ça, il a été l’un des meilleurs Grenats face à Nice (0-0).

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Pendant que le Suédois de Nice, Niklas Hult (à g.), trébuche, Chris Philipps gère la situation au point de prendre le temps de le saluer. (Photo : AFP)

C’est un indicateur qui vaut ce qu’il vaut, mais Chris Philipps a récolté la note de 6/10 dans les colonnes de L’Équipe pour sa prestation contre Nice. Cela le situe juste en-dessous de l’immense défenseur argentin Jose Luis Palomino (7) et au même rang que son capitaine Sylvain Marchal. Les huit autres titulaires messins ont été moins bien servis. Ça ne fait pas du Luxembourgeois un Ballon d’or potentiel, mais sa prestation lui garantit de changer de statut d’ici à la fin de la saison. « Il a été sérieux, structuré et intelligent, a commenté son entraîneur, Albert Cartier. C’est très bien pour un jeune joueur. »

Dans un match d’une tristesse offensive immense et légitimée par l’enneigement du terrain (lire par ailleurs), Philipps a réussi à marquer des points, alors que son compère de l’entrejeu Guirane N’Daw accuse une baisse de régime et que ses concurrents directs africains (l’Algérien Kashi, le Tunisien Sassi et l’Ivoirien Doukouré) reviennent au compte-gouttes de la CAN équato-guinéenne. L’international grand-ducal a augmenté son niveau de jeu par rapport à sa production à Lyon (5/10 dans L’Equipe), une semaine plus tôt. Sur la pelouse de Gerland, il avait avant tout œuvré dans la simplicité, le contexte (infériorité numérique dès la 29e minute) et la valeur de l’adversaire n’incitant guère aux fantaisies. Face aux Aiglons niçois, les Grenats n’ont pas non plus confisqué le ballon, restons sérieux. Ils l’ont néanmoins nettement plus touché. Et comme Philipps nous le rappelait après Lyon : « Moi, je suis plutôt un joueur de possession. »

> Le souvenir d’un vieux Harlange-Heiderscheid…

En 77 minutes (il en avait joué 78 à Lyon), il a touché 39 ballons, soit plus du double que face à l’OL (18). Il en a récupérés 8 et perdus 2, ce qui confirme l’impression de propreté dégagée. Mais alors qu’on l’enferme souvent dans la case du bon petit gars appliqué, sobre et discipliné, il ne s’est pas contenté d’alimenter cette réputation ce week-end. Il a été la vraie rampe de lancement messine, intéressant dans la verticalité, ne s’offrant que deux petites frayeurs balle au pied, à chaque fois compensées par de l’agressivité.

En Ligue 1, on ne peut pas jouer milieu défensif sans se faire respecter dans les duels. Si sa seule faute est une main (51e), il a prouvé qu’il n’avait pas peur d’aller au contact, comme en atteste cette action où il a mis la tête là où le Niçois Eysseric préférait le pied, ce qui a offert au Luxembourgeois un nez bien rouge les minutes qui ont suivi.

Car ce n’est pas le froid qui a modifié la couleur du nez du n° 26 messin. Le thermomètre avait beau afficher -2° C, Philipps était le seul joueur à s’aventurer en manches courtes. La double épaisseur ? Très peu pour lui. « J’ai joué en manches courtes en première période, je ne m’attendais pas à une telle chute de neige… De toute façon, je n’aime pas trop mettre des sous-pulls donc j’ai continué comme ça en deuxième mi-temps. Je viens du nord, je suis habitué au froid on va dire ! », s’amuse le milieu de terrain. La neige ne l’a pas perturbé plus que cela. Il a même semblé mieux maîtriser ce facteur météorologique que le Biélorusse Krivets ou le Letton Ikaunieks, entrés en fin de match. « Si j’ai déjà joué sous autant de neige ? Une fois avec Harlange contre Heiderscheid en poussins », enchaîne-t-il instantanément.

Samedi à Bastia, Philipps mettra sa sobriété à la disposition d’Albert Cartier. Il a toutefois le droit de prendre deux secondes pour se satisfaire du tableau, aujourd’hui : « Je suis heureux et fier d’avoir enfin évolué à Saint-Symphorien. D’autant que je pense avoir eu l’occasion de me mettre plus en valeur qu’à Lyon. Je n’ai jamais baissé la tête. Ma situation était difficile à vivre, mais ça valait le coup de s’accrocher. »

De notre journaliste Matthieu Pécot (avec R.L.)

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