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Europa League : le Progrès est chaud bouillant !


A Chypre, il n'y a pas que les supporters de Limassol qui sont très chauds. (Photo Julien Garroy)

[2e tour, match retour] Niederkorn va chercher un deuxième exploit consécutif à Chypre ce jeudi soir. Après les Glasgow Rangers, l’AEL Limassol ?

Quand les Niederkornois sont rentrés mercredi matin de leur footing sur le front de mer de Larnaca, à 9h pétantes et 31 °C à l’ombre, ils étaient rouges et ruisselants, mais avaient le sourire satisfait de gars qui ont gravi l’Everest par la face nord. Comme si survivre à ça avait déjà été une petite victoire en soi, un préalable nécessaire à l’exploit. «Dehors, tu transpires sans rien faire», a souri Paolo Amodio, ravi d’avoir une journée complète sur place pour s’acclimater.

C’est que le discours n’a pas changé d’un iota. Dirigeants, staff, joueurs… Personne ne se borne à s’imaginer pouvoir le faire, car tous ont la certitude qu’il «vont» le faire. On appelle ça la suggestivité et cela a ses vertus, pour peu que l’amour-propre supporte les railleries venues du Luxembourg et qui disent que c’est être un bien doux rêveur que de penser qu’il y aura un 3e tour. Le Progrès s’en moque et son coach est plein d’aplomb au moment d’aborder la question de la rencontre de ce soir. «Il y a un plan», garantit Amodio. Qui voudrait si possible les «effrayer dès le début» tout en sachant que l’AEL risque de tenter de prendre ses gars à la gorge d’entrée, pour «nous forcer à en faire plus, sachant qu’on a baissé de pied les vingt dernières minutes du match aller».

«On aimerait les voir paniquer»

L’idée, c’est d’être suffisamment conquérant pour inverser la logique. En tout cas c’est ce qu’a expliqué en toute décontraction et avec une «zénitude» désarmante Amodio. «On aimerait marquer les premiers pour les voir paniquer. Ils n’ont pas une équipe qui nous a dominés, ni des joueurs capables de faire des différences si on est bien organisés. Ils ont eu du mal à se créer des occasions de but et sont finalement contrôlables. On n’aura pas la possession, mais si on pousse un peu plus toutes nos actions offensives…» Sur le papier, c’est tellement beau…

L’idée a quand même pris de l’épaisseur en soirée, au contact du stade Antonis-Papadopoulos. Une belle brise marine et la fraîcheur qui va avec se sont invitées à l’heure de démarrer l’entraînement et la chaleur est apparue, d’un coup, une ennemie de moins à dompter. À supposer que cela ne joue plus, donc, restent deux inconnues : le public et l’AEL. Le premier a beau être chaud, survivre à Ibrox a vacciné le Progrès pour de longues, très longues années. Reste Limassol donc. Et la conférence de presse de Bruno Baltazar a confirmé, au moins sur la forme, qu’il se méfie : «On a vu la réaction du Progrès au match retour contre les Rangers ! Je suis persuadé qu’ils viennent pour se qualifier. Si on reproduit sur un match la deuxième période que nous avons produite au Luxembourg, on passera. Mais on ne veut absolument pas voir la première période se répéter.»

Clairement, lui et Amodio ne sont pas d’accord sur la physionomie que doit prendre ce match, mais on avoue qu’on préfère la jolie histoire de Paolo Amodio à celle, trop conventionnelle et mille fois vue, de Baltazar. Reste juste, désormais, à écrire ce nouveau chapitre qui aurait autant de gueule que celui qui précédait…

A Larnaca, Julien Mollereau

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