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[Cyclo-cross] Loïc Bettendorff : «Un honneur de porter le maillot»


À la mi-décembre, il s’était classé deuxième à Ettelbruck, là où il était devenu champion en janvier 2022. (Photo : luis mangorrinha)

Avec son passage à l’armée à l’automne, Loïc Bettendorff, tenant du titre espoirs, n’a pas beaucoup couru. Mais…

Revenu juste d’un stage aux Grandes Canaries effectué avec Mats Wenzel son coéquipier chez Leopard-Riwal, Loïc Bettendorff avait remporté le classement scratch des championnats nationaux l’an passé à Ettelbruck. Comme en 2022, les espoirs risquent bien de faire la course en tête, dimanche à Mamer. Mais Loïc Bettendorff, qui n’a que peu couru cette saison puisqu’il est entré dans les rangs des sportifs de l’armée, court le risque d’être un peu court même s’il semble avoir acquis une solide condition. On remarquera qu’il relève le défi, ce qui démontre un caractère très sportif. Et apporte à ce championnat le piment des évènements.

Comment abordez-vous ces championnats nationaux?

Loïc Bettendorff : D’abord, je vais essayer de faire la même chose que l’an passé. Mais j’avoue que cette année, ce sera un peu plus difficile pour moi. Car Mats (Wenzel) est très fort. Et je n’ai pas la même préparation que l’an passé. Mais je dois dire néanmoins que je me sentais bien lors du stage que je viens de passer aux Grandes Canaries. Je suis allé voir le parcours avec Mats.

Comment le trouvez-vous?

J’espère qu’il sera un peu plus boueux encore. Ce n’était pas trop le cas lors de notre première reconnaissance. Je vais partir en deuxième ligne, donc un circuit dur, physiquement, me permettrait de remonter alors qu’un parcours rapide freinerait cette remontée. Jeudi, il n’y avait pas beaucoup de traces. Avec les reconnaissances des derniers jours, plus les courses, le parcours deviendra plus lourd. Je l’espère quand même.

Vous êtes davantage un routier qu’un cyclo-crossman. Quelle joie vous a apporté votre titre l’an passé?

Pour moi, c’était toujours dur de devenir champion dans mes premières années, jusqu’à chez les juniors. J’essayais, mais cela ne suffisait pas. À partir des juniors, cela s’est bien passé. Et c’est toujours un honneur de porter le maillot de champion, de porter les couleurs du Luxembourg. C’est pour ça que je prépare toujours les championnats, c’est un grand objectif pour moi et cela me donne de la force. Les autres coureurs le savent. Pour ce championnat, c’est particulier, je n’ai pas la bonne préparation, donc je ne mets pas de pression. Je pars avec cette idée : « Fais de ton mieux et regarde ce qui se passe.« 

Vous êtes plusieurs coureurs de l’équipe Leopard-Riwal au départ. Est-ce un avantage?

C’est difficile à dire, dans un cyclo-cross, on est presque toujours tout seul. Si on est devant, on peut essayer de jouer tactique, mais dans la pratique, c’est difficile. Si par exemple, moi, Mats et Mathieu (Kockelmann) on se retrouvait tous les trois devant, alors Mats et moi, on pourrait regarder qui est le plus fort des deux pour essuyer de s’entraider afin d’essayer d’avoir le maillot dans l’équipe. C’est plus difficile en cyclo-cross que sur route.

Je prends les épreuves de cyclo-cross comme un entraînement. Sauf pour le championnat que je considère comme une vraie course

Vous pensez que chaque année, vous continuerez à vous aligner en cyclo-cross?

Pendant la saison de route, je m’étais dit que j’arrêterais complètement. Mais c’est comme tous les ans, en octobre, novembre et décembre lorsque je m’ennuie le week-end, je me dis : « Pourquoi ne pas reprendre un peu avec le cyclo-cross?«  Cela permet de travailler en intensité, la maîtrise du vélo. Cela me plaît aussi.

Et il y a les exemples du haut niveau avec Mathieu Van der Poel, Wout van Aert et Tom Pidcock…

Oui, il faut voir aussi que de tous, même les cyclo-crossmen, ne se préparent uniquement que sur route. Donc qu’on s’aligne ou non sur un cross le dimanche, l’entraînement est le même le reste de la semaine. Je prends d’ailleurs les épreuves de cyclo-cross comme un entraînement. Sauf pour le championnat que je considère comme une vraie course.

Évoquons votre saison routière qui arrivera. Quel sera votre programme?

Je vais d’abord partir en stage avec l’équipe à Calpe du 21 janvier au 1er février. Ensuite, j’effectuerai un autre stage avec la fédération à Majorque, du 8 au 18 février. Je débuterai en course aux Pays-Bas, le 12 mars sur la course Dorpenomloop Rucphen. Cette course de rentrée a été prévue un peu plus tard pour que je puisse faire plus d’entraînement à la suite de mon retard après les mois passés à l’armée. Ensuite, je vais essayer de préparer au mieux Gand-Wevelgem espoirs.

Vous semblez avoir beaucoup travaillé physiquement avec l’armée, non?

Effectivement, tous les jours, j’ai fait beaucoup de travail physique. Presque pas de vélo, mais j’ai travaillé beaucoup la stabilité et la course à pied. Je ne pense pas avoir beaucoup perdu physiquement, au contraire, je me sens bien plus stable sur mon vélo. Aux Grandes Canaries, je n’ai fait que de l’endurance et je me sens déjà bien. Je pense que j’aurai une bonne saison.

Quelles seront vos ambitions pour cette saison 2023?

Surtout les championnats du monde que je n’ai pas pu faire l’an passé. Puis le championnat national et d’autres courses d’un jour comme Gand-Wevelgem. J’ai une revanche à prendre avec cette classique puisque j’ai pris trois fois le départ et trois fois, j’ai chuté alors que je me sentais toujours bien. De façon générale, j’aimerais briller sur toutes les courses d’un jour. C’est ce qui me plaît.

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