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[Cyclo-cross] Digérer pour revenir plus forte


Placée en poursuite de Zoe Bäckstedt, Marie Schreiber (au fond) laisse partir la Tchèque Zemanova ainsi que la Néerlandaise Bentveld (ici masquée). (Photo : dr)

Il faudra un peu temps pour Marie Schreiber pour surmonter la déception du rendez-vous de Tábor. Mais passé ce délai, elle reprendra sa courbe ascendante.

Digérer, encaisser et rebondir. Classique après une grande déception sportive. Évidemment bien plus grande qu’un an plus tôt à Hoogerheide où déjà, Marie Schreiber avait versé quelques larmes, la désillusion de la Luxembourgeoise dans ce rendez-vous capital ne doit pas faire oublier tous ses progrès réalisés en l’espace d’un an.

Car si comme aux Pays-Bas, la pensionnaire de SD Worx-Protime a terminé à la cinquième place, ce rang ne renseigne en rien de sa valeur actuelle.

La grande prudence manifestée par l’entraîneur national, Jempy Drucker, quelques jours avant la course, a malheureusement trouvé un écho en Bohême-du-Sud, alors que franchement, on ne s’y attendait pas. «Un championnat du monde reste une course à part, avait-il expliqué. Avec des surprises, des déceptions, des révélations, expliquait-il. Tout est possible, le meilleur comme le pire…»

Lui-même ne s’attendait pourtant pas à ce scénario et la veille encore, Marie Schreiber lui expliquait au retour de sa séance d’entraînement qu’elle avait des jambes de feu. Bref, tout semblait se passer dans le meilleur des mondes. Sauf que le jour J, rien n’a fonctionné. «On a vu dès les premiers mètres que quelque chose n’allait pas et son mental s’est effondré…»

Il aurait s’agit d’une banale manche de la Coupe, où cette saison encore Marie Schreiber s’est montrée si brillante, elle aurait sans doute pu limiter la casse. Mais c’est comme si le poids du Mondial la plongeait dans la boue poisseuse et collante de Tábor. La journée en forme de dépôt de bilan était totale.

Si ces Mondiaux étaient bien loin de ses propres espérances, il lui faudra bien rebondir le plus rapidement possible et cette fin de saison est aussi le moment de rappeler que hormis ce dimanche maudit du 5 février, ses différentes sorties ont été autant de marqueurs de ses progrès.

Des détails à régler

Son premier objectif avait été atteint lors des championnats d’Europe de Pontchâteau où elle n’aura été battue que par Zoe Bäckstedt elle-même. Elle voulait une fois remporter le classement espoirs dans une manche de Coupe du monde (où les espoirs figurent dans le même classement scratch que les élites). Mieux, cela lui est arrivé trois fois avec neuf top 10 en élite. On la vit jouer avec les plus grandes jusqu’à la mi-course, comme à Hoogerheide à une semaine des Mondiaux.

De quoi assez largement relativiser son effondrement de Tábor. Pendant toute la saison où on l’avait vu se redresser après deux chutes (dont celle survenue à Zonhoven avant les championnats nationaux), ses progrès dans tous les domaines (techniques, physiques) ont sauté aux yeux. Ils n’ont pas disparu du jour au lendemain et si à l’évidence, Marie Schreiber devra repenser à ce qui n’a pas marché pour arriver à exploiter tout son potentiel le jour J, «cela la fera encore grandir», comme l’explique Jempy Drucker.

À l’évidence, ce sont de petits détails à régler et nul doute qu’avec le travail réalisé avec son entraîneur Michel Wolter, elle y parviendra. Plus tard, lorsque sa carrière en élite aura pris de l’épaisseur, elle sourira sans doute de sa déconvenue tchèque en 2024.

Avec une nouvelle saison sur route avec SD Worx qui se profile à partir de la fin mars-début avril, elle va poursuivre ses progrès. Ce qui ne tue pas rend plus fort. Marie Schreiber doit apprendre et continuer d’être encouragée. Elle le mérite amplement!

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