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[Cyclisme] Alex Kirsch, sentiments contrastés avant le Tour de Flandres


Les sentiments s'entremêlent chez Alex Kirsch au départ de ce Tour des Flandres. (photo archives Editpress/Luis Mangorrinha)

Logiquement affecté par le décès récent de son père, Alex Kirsch, futur papa, est remonté courageusement sur son vélo. Il sera l’un des acteurs importants d’une équipe Trek très en vue.

Les sentiments s’entremêlent chez Alex Kirsch au départ de ce Tour des Flandres. La perspective de voir ces prochains jours son épouse Sophie donner le jour à un petit garçon, leur premier enfant, lui apporte naturellement du baume au cœur. Un supplément d’âme. Cela le réconforte surtout après la disparition récente d’Edmond, son papa, qui était, et ce n’est pas une simple formule toute faite, son premier supporter.

Pas toujours simple évidemment d’échapper à ces pensées contrastées, c’est si frais. Pas simple de se remettre tout simplement en route. De faire comme si…

Comment allez-vous ?

Alex Kirsch : Je ne suis pas au top de ma forme, et l’équipe le comprend également. Mon père était malade depuis février et toute l’année a été compliquée. Il est parti deux jours après Liège-Bastogne-Liège et je ne voulais pas arrêter à deux semaines de la fin de saison. Je suis donc allé courir Gand-Wevelgem dimanche dernier et cela m’a changé les idées.

Comment situez-vous votre forme ?

Au niveau forme, je suis super bien car je suis resté sur un bon niveau après Tirreno-Adriatico, le Binck Bank Tour et Liège-Bastogne-Liège.

Quel sera votre rôle dans ce Tour des Flandres ?

Je fais partie de l’équipe et je suis là pour aider. Si un coup part, on ne sait jamais, je peux y aller. Ce que je viens de vivre change forcément les choses, mais je suis là au départ des courses et je m’attache à faire de mon mieux. Dimanche dernier, j’ai participé à Gand-Wevelgem et j’ai vu que mon équipe était attachée à ce que je sois là. Cela aurait été plus facile de dire : « Je reste à la maison jusqu’à la fin de la saison ». Je suis finalement content d’être au départ de ce Tour des Flandres…

Vous faites forcément partie des équipes favorites…

C’est sûr que nous avons remporté les deux classiques de pavés déjà disputées cette année (le Het Nieuwsblad avec Jasper Stuyven le 29 février et Gand-Wevelgem, dimanche dernier avec Mads Pedersen.) C’est vrai que nous ne sommes pas les top favoris. Nous ne sommes pas stupides, on sait bien que Van Aert, Van der Poel sont plus forts individuellement. Mais au niveau collectif, nous avons sans doute l’équipe la plus forte. Même s’il manque à Quick Step un gros leader qui peut finir. On n’a pas de pression, on a gagné pas mal de choses après à chaque fois, un beau travail d’équipe. On va essayer de faire la même chose.

Quel est votre avis sur le nouveau parcours redessiné ?

Le Mur de Grammont n’est plus au programme, mais à part la vingtaine de kilomètres en moins que nous aurons à courir, ça ne change pas grand-chose à mon avis. Ce sera d’ailleurs peut-être un peu plus intense.

Le fait que le Ronde se déroule en automne à la place du printemps change-t-il quelques chose ?

Non, ce sont les mêmes températures qu’on peut retrouver en avril comme en octobre. La seule chose, c’est que dans une saison normale, on aborde les classiques flandriennes avec pas mal de fraîcheur. Là, ce sera peut-être un peu moins le cas. Mais c’est relatif, je trouve par exemple que Gand-Wevelgem a été couru de la même façon qu’au printemps. Il y a des coureurs qui ont le Tour de France dans les jambes (comme Wout Van Aert, Julian Alaphilippe), cela peut leur permettre d’emmener plus de force. Mais ça revient presque au même, on voit les mêmes coureurs devant, on roule à la même vitesse.

Entretien avec Denis Bastien

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