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Coupe de Lorraine : la fin d’une compétition mythique


La coupe de Lorraine va rejoindre le musée de la Ligue Lorraine, à partir de la fin du mois de juin (Photo : Républicain Lorrain).

La Coupe de Lorraine de football vit ses dernières heures. Place à la Coupe de la Ligue du Grand Est, réforme territoriale oblige. Souvenirs, souvenirs…

Il faut remonter loin dans le temps, très loin même, pour découvrir les premiers balbutiements de cette épreuve portée sur les fonts baptismaux en 1920. Un siècle, tout bonnement. La Ligue de Lorraine de football, qui ne comptait à l’époque qu’une poignée de clubs, pour la quasi-totalité d’entre eux situés en Moselle-Nord, lançait son « premier challenge De Wendel ». On est alors dans le fief de la famille industrielle, à Hayange. Le stade, qui abritera toutes les finales pendant des décennies, trône au milieu des usines. Une compétition est née, un trophée aussi.

Entre-temps, le « Challenge De Wendel » a changé cependant d’appellation, plus œcuménique, pour devenir Coupe de Lorraine. C’est Robert Perussel, le président de la Ligue, qui en fut à l’origine lors de la saison 1973-1974. Robert Perussel n’est plus là pour témoigner, mais Bernard Desumer, son successeur, a la mémoire vive ! Bercé par le football régional depuis toujours, l’ancien vice-président de la Fédération française a quelques souvenirs bien ancrés. Personnels parfois ou qui sont le fruit des anecdotes qui lui ont été rapportées, ici ou là.

Des anecdotes si vivantes!
Comme en 1945, quand le club d’Amnéville, dont il deviendra le président plus tard, s’imposa en finale face à Piennes. Battu par les Amnévillois en demi-finale, sur terrain neutre, Forbach portera réclamation pour « envahissement de terrain ». La Ligue lui donnera tort. Pas la Fédération, qui fit rejouer la finale entre Forbach et Piennes. Qui l’emporta cette fois.

Ou comme en 1978, quand les dirigeants de la Ligue finirent par « destituer » le vainqueur, Saint-Dié. Braun, l’attaquant déodatien, lors de la série des tirs au but, vit son ballon heurter le poteau, puis le dos du gardien. Avant de secouer les filets. L’arbitre validait et donnait par la même occasion la victoire aux Vosgiens. À tort ! Le règlement de l’époque était clair. Après un deuxième contact, le ballon n’était plus en jeu. Rien n’était trop prévu dans les règlements en pareil cas, mais la sanction tomba : pas de vainqueur ! Pas procéduriers pour un sou, les Forbachois laissèrent filer.

Ou comme en 1982, enfin. Bernard Desumer était le jeune président d’Amnéville, Gérard Naudin, l’actuel secrétaire général du district mosellan, était quant à lui devenu l’un de ses joueurs. En face, en finale, Yutz, équipe de DHR qui s’attendait à une rouste devant un pensionnaire de Division 3. Sur la question, les avis divergent. « Tu as déjà perdu quatre finales avec Thionville, tu ne joues pas, Gérard, tu es un chat noir… », chambra gentiment Bernard Desumer. Gérard Naudin ne se souvient, lui, que de deux finales perdues… Le fait est que Gérard Naudin, qui joua, bien sûr, porta la poisse. Et Yutz l’emporta (3-1), avec dans ses rangs un jeune joueur qui rayonna. Un certain Michel Deza…

Patrick Delahaye (Le Républicain Lorrain).

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