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[BGL Ligue] Le Swift fait comme si


BGL LIGUE (24e JOURNÉE) Maintenu à quatre points par le Fola, qui compte un match de plus à disputer, le Swift garde, malgré un discours prudent de façade, quelques raisons de croire au titre.

Il fallait observer dimanche leurs mines renfrognées, leur pas maussade, et écouter Hakim Abdallah parler de «peine» pour comprendre que les Hesperangeois avaient loupé le coche en ne décrochant qu’un nul chez le leader, le Fola Esch. Et s’il est encore trop tôt pour mesurer totalement l’impact de cette ultime parade de Hym devant Stolz, la capacité de digestion du Swift devrait, elle, être assez rapide à évaluer. «Quatre-vingt-dix minutes», tout au plus, estime un Pascal Carzaniga pas spécialement préoccupé par ce volet alors que s’annonce aujourd’hui à Alphonse-Theis un FC Wiltz qui a donné pas mal de fil à retordre à ses troupes début mars (0-2, 14e journée), et envoyé samedi un signal fort à la BGL Ligue en allant s’imposer sur le terrain de la Jeunesse.

«L’équipe a une bonne mentalité, salue le technicien hesperangeois. À 2-1 pour le Fola, on aurait pu sombrer, mais on s’est créé beaucoup d’occasions. D’autant qu’on avait le nul de Niederkorn dans les pattes, et j’avais peur qu’il laisse des traces. Mais l’équipe a super bien réagi.» Cette force mentale, il le reconnaît, est une bonne raison pour «Carza» de continuer à croire, ne serait-ce qu’un peu, au titre. Elle n’est pas la seule, à écouter le milieu Olivier Marques : «Physiquement, ça va. On récupère bien, on a de bons kinés. On est tous prêts.»

« Si le Fola perd un match, la pression peut vite apparaître… »

Prêts à exploiter la moindre glissade eschoise pour recoller ? «On ne pense pas du tout au titre, jure le numéro 8 hesperangeois. Mais des matchs difficiles attendent encore le Fola, tout peut arriver.» Qui plus est dans une dernière ligne droite qu’aucune relégation ne viendra sanctionner, et que les mal classés abordent donc décomplexés, sans autre ambition que celle de «se montrer et ne pas finir derniers. Le Fola est une équipe plutôt joueuse, cela peut poser des soucis quand on affronte des équipes qui jouent bas et qui cherchent les contres. Et s’ils perdent un match, la pression peut vite apparaître».

Cette pression, le Swift en est en revanche totalement délesté, assure Carzaniga en toute légèreté. «Des jokers, on n’en a plus depuis longtemps. Avant le match contre le Fola, on n’avait fait que trois nuls en 2021, et même si on avait gagné ces matchs, on serait encore virtuellement à un point d’eux (NDLR : le Fola compte un match de retard, contre Wiltz). On n’avait déjà pas le droit à l’erreur», relativise le Français. Méthode Coué? «L’objectif numéro 1, il ne faut pas l’oublier, c’est l’Europe, replace le coach. Quand j’ai repris l’équipe, mi-octobre, elle était 7e , à égalité avec la Jeunesse, à cinq points de Differdange et sachant que derrière nous, il y avait le Progrès et le Racing Union. On sait d’où on vient.» Mais quelque chose nous dit que les Hesperangeois, sous leurs airs faussement détachés, savent très bien où ils veulent aller.

Simon Butel

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