[BGL Ligue] Hamm : Bilal Hadraoui monte au feu

Apparemment, Hamm reprend ce lundi. Avec combien de joueurs ? Bilal Hadraoui, l’un de ceux encore sous contrat, refuse d’y retourner. Et dit pourquoi.

archives Julien Garroy

Ce lundi, Bilal Hadraoui n’a «rien de prévu». L’un des meilleurs joueurs à avoir évolué au Cents la saison passée, qui a contacté Le Quotidien pour faire part de sa détresse, doit savoir pourtant que le RM Hamm Benfica reprend l’entraînement sous la direction d’un des anciens coaches de l’école de foot, ce lundi soir. Il n’ira pas. «Je devais donner ma réponse avant mercredi dernier. Je ne l’ai pas fait.» Il part donc du principe que ses dirigeants ont compris. Mais alors qu’il a aussi annoncé sa volonté de résilier, il attend encore la réponse…

«Mais pourquoi je resterais après tout ce qu’ils m’ont fait la saison passée ?, s’agace le joueur, curieux de savoir quelle est sa situation réelle. Il y a même un jour où ils m’ont infligé une semaine de mise à pied au prétexte que quelqu’un m’aurait entendu dire que c’était un « club de merde », chose que je n’ai jamais dite. Ils m’ont même sorti du stade le soir où ils ont pris cette décision, disant que je ne pouvais pas regarder mes coéquipiers s’entraîner. J’ai fait une semaine tout seul, avec un préparateur physique…» Bref, le torchon a suffisamment brûlé entre les deux parties pour qu’on puisse lire dans la volonté benfiquiste de conserver son défenseur central, une manière de conserver une base a minima. Mais alors vraiment a minima.

À nos confrères du Tageblatt, Alex Lopes, fils du président et directeur sportif, avait annoncé avoir encore huit joueurs sous la main. Avec Hadraoui et Kaboré, l’autre joueur encore sous contrat ? «Je crois qu’il y aura plein de juniors», a cru saisir Hadraoui, à qui l’on a exposé le concept en vue de la saison prochaine. «Ils vont aussi chercher à recruter des joueurs qui ne seront payés qu’à la prime de match. Moi, on m’a proposé 1 000 euros par mois en me disant que c’était un luxe, que je serai le seul. Alors qu’ils ont déjà baissé nos salaires de 50% la saison passée et qu’ils nous doivent encore trois mois ? D’ailleurs, ils m’ont fait un petit chantage en me disant qu’on pourrait s’arranger pour ça si je resignais. Et si je ne resigne pas ? Dans ces conditions, je préfère encore rester sans club !»

C’est ce qui risque d’arriver. Certains clubs au pays auraient témoigné d’un certain intérêt, mais les informations ne remontent pas jusqu’au joueur formé au FC Metz quant à la position de son club. Aujourd’hui, il est surtout embêté par le présent. «Financièrement, c’est compliqué. Je vis de ça. Rien de ce qui se trouvait dans mon contrat n’a été respecté. Je pourrais juste partir et me taire, mais ce serait trop facile. Je ne vais pas les harceler, mais après tout ce par quoi je suis passé la saison passée, je ne peux pas laisser passer ça.» En tout cas, la reprise, ça, il zappe.

Julien Mollereau