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[Basket] «On espérait aller au bout»


Vincent Gevrey évoque le superbe parcours de ses joueuses, uniquement stoppées en finale par Chypre.

Avec quelle ambition vous êtes vous présentés à ces qualifications?

Vincent Gevrey : Secrètement, on espérait aller au bout, même si on n’avait aucune expérience ni aucun recul par rapport aux autres équipes. C’était une très belle première expérience, très positive. Mais on peut avoir quelques regrets, ça se joue sur quelques lancers, quelques paniers faciles qu’on rate alors qu’on était en position de gagner. Maintenant, rater des paniers, ça fait partie du basket.

Le bilan reste tout de même excellent?

C’est vrai qu’on s’incline de peu en finale face à Chypre (12-15), qui a dominé tout le week-end. Honnêtement, les filles sont montées en puissance. Et aujourd’hui (NDLR : dimanche), elles ont été assez impressionnantes. Et au-delà de leur prestation sportive, je tiens à saluer leur état d’esprit et leur engagement parfaits.

Malgré tout, on vous sent un peu mitigé?

Lors des premières minutes après le match, le sentiment qui prime, c’est la déception. On sait que si on met quelques lancers, si on rentre nos lay-ups, il n’y a pas de discussion, ce match, on le gagne. Mais on a mis tellement d’énergie, notamment pour arrêter cette joueuse (NDLR : Eleni Pilakouta, 1,92 m et largement plus de 100 kg sur la balance), qui a été élue MVP du tournoi qu’il y a forcément de la fatigue. Ça, les conditions climatiques compliquées avec une très grosse chaleur et le manque d’expérience, tout cela a joué. Et à la fin, ça ne se joue pas à grand-chose.

Un exemple hyper positif de nos 8 joueurs

Vous avez toutefois fait mieux qu’en poule face à Chypre?

Lors du premier match, on perd car Bridget (Yoerger) prend un méchant coup de coude et doit sortir après trois minutes. Mais aujourd’hui (NDLR : dimanche), elle a tenu à jouer. Elle a parfaitement rempli son rôle de capitaine. De joueuse majeure. En finale, elle et Nadia ont fait un très gros match.

Un mot sur cette première expérience internationale?

Je trouve que l’exemple donné par nos 8 joueurs à Chypre est hyper positif et j’espère que ça donnera envie à d’autres de vivre la même chose. En 3×3, pendant 10 minutes, c’est non-stop. Tout le monde est obligé d’être impliqué. Sur 40 minutes, en 5×5, on peut couvrir les erreurs. Mais en 3×3, les choses peuvent aller très vite et les erreurs se paient cash. L’intensité est au max, il faut une bonne lecture de jeu, un gros self-control sur le plan mental. Il y a énormément de bruit, il faut sans cesse échanger avec les autres. Et même quand on ne bouge pas, c’est hyper éprouvant. On essaie de soutenir les joueuses au maximum dans tous les moments, vu qu’il n’y a pas de coaching possible et la kiné a fait un gros boulot. Tout cela fait que les joueuses ont été assez fantastiques avec Nadia et Bridget en leaders mais également Michelle (Dittgen), par sa polyvalence et sa capacité à tenir les duels et Amra (Hasanovic) qui a fait preuve de beaucoup d’implication et montré de vraies qualités pour l’équipe. Je suis vraiment content qu’on ait pu mettre en avant cette discipline.

Bridget Yoerger face à la MVP, l’impressionnante Chypriote Eleni Pilakouta. Photo : fiba

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