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[Basket] Mreches savoure l’instant


Catherine Mreches a retrouvé les parquets avec un plaisir immense. (Photo : fiba)

FIBA EUROCUP WOMEN Après de très longs mois d’absence, Catherine Mreches apprécie chaque moment passé sur le parquet.

Comme l’année dernière, le T71 a repris ses joutes européennes. Après avoir bien résisté face à Girone, il y a une semaine en Espagne, les Dudelangeoises accueillent ce soir les Slovaques de Piestany, qui se sont quant à elles inclinées à la maison face aux Polonaises de Gorzow : «C’était plutôt positif en Espagne. Bien sûr, il manque des choses, mais je pense que c’était un pas dans la bonne direction. On doit continuer à travailler. Et on espère faire encore mieux jeudi, même si on se retrouve une nouvelle fois face à une formation professionnelle», explique Catherine Mreches.

La capitaine du T71 savoure particulièrement sa présence sur le parquet. Il faut dire qu’elle a été sevrée de basket pendant de très longs mois. La faute à une fracture de stress qui a été très longue à être diagnostiquée : «En fait, j’avais déjà mal avant le début de la campagne européenne. Mais on n’a rien détecté de trop alarmant. J’avais une petite bosse au niveau de la jambe avant le premier match à Namur, mais ça ne m’empêchait pas de jouer. Et puis je voulais jouer!»

On ne saura jamais la cause de ce mal. Qui va aller en s’aggravant : «Au mois de novembre, j’ai encore vu des médecins. Qui ont évoqué une inflammation.» Elle décide alors de terminer la campagne européenne, qui s’achevait début décembre. Mais sa jambe la faisait toujours souffrir. Retour chez le médecin. Et cette fois, elle a le bon diagnostic : «J’ai passé de nouveaux tests à l’issue desquels on m’a expliqué que je devais stopper le basket car c’était une fracture de stress.»

«Je suis déjà contente d’être avec l’équipe»

Le choc est dur à encaisser pour la jeune femme, alors âgée de 22 ans. Qui suivra donc depuis le banc le parcours de ses copines, battues en Coupe puis en championnat par Gréngewald, auteur du doublé : «C’était dommage pour le championnat, mais j’étais contente d’avoir vécu cette expérience en Eurocup.» Pour se soigner, il n’y a pas d’autre solution que le repos. Et c’est donc à l’écart du groupe qu’elle s’entretient au bout de quelques semaines : «Je faisais du ball handling sur place, du shoot sans sauter. De petites choses. Tu fais ce que tu peux faire. Ce n’est que vers fin août que j’ai repris l’entraînement avec contact.» Même si elle ne s’estime pas encore à 100 %, elle apprécie le fait de retrouver le terrain : «Je n’ai pas joué pendant neuf mois. Je suis déjà contente de pouvoir courir, sauter, d’être avec l’équipe. Mais je suis consciente que je dois encore beaucoup travailler individuellement pour retrouver mon meilleur niveau.»

La Dudelangeoise a apprécié le soutien dont elle a bénéficié pendant ces mois compliqués : «Je ne connaissais personne qui avait eu ça. Je suis vraiment contente d’avoir eu la chance de travailler avec les gens du LIHPS (Luxembourg Institute for High Performance in Sports), qui m’ont beaucoup encouragée et aidée.» Et maintenant qu’elle est revenue, elle va tout faire pour ne pas rechuter. Elle doit donc être ménagée : «Je dois gérer mon corps. Pas faire trop d’entraînement. Trop de matches. Je suis contente d’avoir Jérôme (Altmann) comme coach. On peut vraiment discuter ensemble. Il m’a beaucoup aidée dans la préparation.»

Un temps mis à profit pour terminer ses études

Pas franchement du genre à tenir en place, Catherine Mreches a également mis à profit tout le temps qui s’offrait à elle, étant donné que le basket est plutôt une activité chronophage, pour terminer ses études en psychologie du sport. Elle a notamment effectué deux stages d’une semaine dans les sections de jeunes du Bayern Munich et de Mayence : «Après le diagnostic, je me suis dit : « OK, tu n’as pas d’objectif sportif. Maintenant, tu dois faire autre chose. Le basket te prend beaucoup de temps, alors concentre-toi sur tes études. » J’ai eu la chance de passer une semaine dans les centres de formation du Bayern et de Mayence, qui sont deux clubs qui sont réputés pour travailler dans le domaine de la psychologie du sport. C’était très intéressant. Vraiment très professionnel. On pourrait s’en inspirer pour le Luxembourg.»

Gratuit pour les moins de 16 ans!

Le T71 veut profiter de la venue d’équipes européennes pour promouvoir le basket auprès des plus jeunes. C’est ainsi que le club de la Forge du Sud a décidé d’offrir l’entrée gratuitement pour tous les licenciés de moins de 16 ans. Les autres licenciés payeront 6 euros par match, alors que les adultes s’acquitteront de 12 euros.

Et d’ajouter : «À Munich, j’ai eu la chance de discuter avec un entraîneur de l’équipe de basket U12, qui a aussi fait des formations en coaching mental. J’ai pu l’interviewer. Il m’a expliqué comment intégrer les aspects de la psychologie pour l’entraînement et l’entraîneur. Et plus tu commences tôt, mieux c’est pour avoir les bons réflexes et pouvoir gérer toutes les situations une fois que tu es adulte.» Maintenant qu’elle a soutenu son mémoire, elle est dans l’attente de recevoir son diplôme, qui lui permettra de se mettre en quête d’un job. En attendant, elle se focalise à fond sur la saison d’Eurocup qui vient de reprendre. Tout en effectuant également encore quelques formations : «J’en ai deux qui vont s’étaler sur six ou sept mois. Une sur le développement pour les jeunes. Et l’autre sur comment communiquer avec les gens.»

Bref, les prochains mois promettent d’être chargés pour Catherine Mreches, plus heureuse que jamais de pouvoir à nouveau retrouver les parquets.

Ce jeudi soir (19 h 30) : T71 – Piestanske Cajky 

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