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[Basket] Meynadier, de retour pour de bon


Après sa longue absence, Magaly Meynadier avait retrouvé l’équipe nationale pour les JPEE à Malte.  (Photo : mélanie maps)

EUROBASKET-2025 QUALIFIERS L’équipe nationale dames débute, ce soir à Fribourg, la campagne de qualification pour l’Euro-2025. Avec, dans ses rangs, une revenante : la cocapitaine Magaly Meynadier.

Il y a six mois, elle était de l’aventure maltaise, qui avait conduit à une belle médaille d’argent aux JPEE. Mais à cette époque, Magaly Meynadier était loin d’être à 100 %. Seulement, l’arrière internationale avait besoin de retrouver le groupe. Et le parquet : «Ça m’a fait du bien. J’étais en plein doute. À un moment, je m’étais même demandé si je pouvais encore jouer pro. Et même si je n’ai pas beaucoup joué à Malte, j’ai vu que ça allait mieux de match en match. Et j’ai donc donné le feu vert à mon agent pour trouver une nouvelle destination.» C’est ainsi que l’ancienne joueuse de Nördlingen ou Sarrelouis s’est retrouvée cette saison au Pharmaserv Marburg, en Bundesliga : «J’étais surprise de voir que j’avais plusieurs offres. Même une de France, je voulais y aller, mais finalement le club a été refroidi par ce qui m’est arrivé.»

Il faut dire que Maggy revient de loin. En effet, avant ces retrouvailles en sélection, elle n’avait plus foulé un parquet depuis… un an! Et une rupture des ligaments croisés en mai 2022 : «J’étais à l’entraînement et je m’apprêtais à faire une pause de deux semaines. Sur une action, je veux sauter en arrière et ma jambe reste sur place. Ça a craqué. Je n’arrivais plus à marcher. J’ai tout de suite senti que ce n’était pas bon», explique la joueuse, qui va fêter dans quelques jours ses 32 ans. 

Le lendemain, comme sa jambe est toujours enflée, elle se rend à l’hôpital : «Après les analyses, je suis allée dans le bureau du médecin. Je me rappelle juste qu’il a dit les mots « ligaments croisés«  et ensuite, c’est comme si j’étais dans un tunnel.» Pour elle, le coup est très dur : «J’étais choquée. Cela voulait dire que je ne pourrais plus jouer au basket pendant un certain temps. C’est quand même mon métier.»

Deux jours plus tard, elle est sur le billard. Mais la phase de récupération ne se passe pas bien : «Après deux ou trois mois, je n’avais toujours pas retrouvé l’extension complète de ma jambe. J’avais perdu beaucoup de muscle. Le cerveau n’arrivait plus à actionner mon quadriceps. C’était une sensation très bizarre.» Elle décide de retourner voir le médecin, qui l’engueule presque, lui reprochant de ne pas être venue le voir plus tôt. Magaly Meynadier doit repasser par la case opération. Et là, on lui détecte un autre problème au niveau du cartilage : «Au départ, je devais faire une pause de deux semaines, finalement ça en a rajouté quatre de plus. Au total, six semaines sans faire de renforcement musculaire. Quand je regardais ma jambe dans le miroir, j’avais l’impression de voir un bras!» Et alors qu’elle était entrée en rééducation en même temps qu’un joueur de foot, ce dernier courait et sautait alors que la basketteuse avait du mal à marcher.

Le même rituel chaque matin

Magaly Meynadier doit prendre son mal en patience. Et petit à petit, les choses s’arrangent : «À partir du mois de novembre, j’ai pu recommencer à sauter et à courir. Avant, j’ai utilisé des machines qui enlèvent une partie de la masse corporelle. J’arrivais à courir, c’était bon pour le mental. Et vers fin octobre, début novembre, j’ai pu mettre tout mon poids dessus.»

En décembre, elle peut reprendre doucement les entraînements de basket, bien sûr, sans contact : «Je faisais un peu de course, du dribble, des lay-ups. Je voyais comment mon genou supportait le poids et les sauts. Et je donnais mon feedback à chaque fois.» Au fil des mois, ça va de mieux en mieux. Au point d’être prête pour faire partie de l’équipe aux JPEE : «L’équipe qui m’a suivie tout au long de ma rééducation avait décidé que c’était le bon moment pour moi. Même si je n’étais pas tout à fait prête physiquement, cela faisait un an depuis l’opération. On s’est dit qu’on pouvait essayer.»

Depuis, l’été est passé, elle a rejoint Marburg et a récupéré une bonne partie de ses moyens. Même si elle s’astreint tous les matins à un petit rituel : «Je place des électrodes sur la jambe, je prends une brosse, je ferme les yeux et je frotte. Avant, il fallait plusieurs minutes et désormais les sensations viennent en quelques secondes. Je remarque une énorme différence.»

Elle sera donc dès ce soir sur le parquet de Fribourg pour le début d’une très longue campagne de qualification dans un groupe qui comprend la Bosnie, le Monténégro et la Suisse. Qui va s’étendre sur trois années (!) Désormais cocapitaine de la sélection, avec Esmeralda Skrijelj, Magaly Meynadier ne part pas battue en Suisse : «C’est sympa d’avoir une équipe contre qui, en théorie, on a une chance de gagner. Même si on est plus petites, on va tout faire pour leur rendre la tâche la plus difficile possible. On va compenser notre manque de taille par la rapidité et l’agressivité.»

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