Accueil | Sport national | [Basket] Le Luxembourg en Slovaquie pour créer la surprise

[Basket] Le Luxembourg en Slovaquie pour créer la surprise


«L'objectif, avant tout, reste toujours de jouer du bon basket et de gagner un match sur ces préqualifications. Ce qu'on a réussi à faire sur les quatre dernières campagnes», lance Ken Diederich. (archives Luis Mangorrinha)

Six mois après les préqualifications de l’Euro 2021, la sélection de Ken Diederich entame déjà ce soir en Slovaquie (à 18h) celles de la Coupe du monde 2023…

LE MONDIAL 2023, C’EST TRÈS LOIN

Alors qu’on vient à peine d’entamer l’année 2020, voilà que la fédération internationale de basket (FIBA) nous projette déjà à l’été 2023. En effet, six mois après avoir été éliminé des préqualifications de l’Euro-2021 et alors que les qualifications de ce dernier ne débutent qu’aujourd’hui un peu partout en Europe, le Luxembourg entame, lui, ce soir en Slovaquie, les préqualifications de la Coupe du Monde 2023. Cette dernière se déroulera en Asie, à cheval sur trois pays, les Philippines, le Japon et l’Indonésie, en septembre 2023.

Si personne (sain d’esprit) au Luxembourg ne doit envisager de voir l’équipe nationale se rendre dans trois ans et demi sur le continent asiatique, rien que le fait de rejoindre les «qualifications» s’annonce déjà comme un vrai parcours du combattant. Lisez plutôt : pour espérer aller plus loin, les troupes de Ken Diederich devront prendre une des deux premières places du groupe reprenant quatre nations dans lequel elles ont été versées. Elles seraient alors qualifiées… pour un autre tour de barrage où elles retrouveraient, à l’été 2021, des équipes éliminées lors des qualifications de l’Euro-2021. Avec cette fois l’occasion, en cas de nouvel exploit, d’enfin disputer les vraies qualifications de la Coupe du Monde 2023.

Vous trouvez tout ça bien compliqué ? C’est fait pour ! «Tout ça est mis en place afin d’éliminer un maximum de petites nations», explique Ken Diederich, le sélectionneur national. Et de faire en sorte que les «grands pays» se retrouvent au maximum entre eux, de manière à diminuer le nombre de rencontres dans un calendrier déjà complètement surchargé. Un système qui n’est pas propre au basket. Puisque si vous jetez un œil au-delà des parquets, vous verrez qu’il en est de même dans tous les sports collectifs majeurs…

AMBITIONNER UNE QUALIFICATION ?

Dans ces préqualifications, le Luxembourg retrouve, outre la Slovaquie qu’il rencontre ce soir, l’Islande et le Kosovo. Soit deux équipes qu’il a déjà réussi à vaincre dans un passé proche. Le Kosovo, c’était à la Coque, en préqualifications de l’Euro-2021, l’été dernier. Tandis que les hommes de Ken Diederich avaient battu une sélection islandaise pas au complet lors des Jeux des petits États en mai dernier. Sur le papier, il y aurait donc un petit espoir…

«L’objectif, avant tout, reste toujours de jouer du bon basket et de gagner un match sur ces préqualifications. Ce qu’on a réussi à faire sur les quatre dernières campagnes. C’est toujours quelque chose de grand pour nous de remporter une rencontre à ce niveau», lance un Ken Diederich qui n’a pas oublié que pendant une vingtaine d’années cette équipe nationale a tout perdu. «Après, c’est difficile de dire aujourd’hui si on parviendra à terminer dans les deux premiers de ce groupe. Cela dépend de tellement de facteurs… Des équipes comme le Kosovo ou la Slovaquie ne sont composées que de joueurs pros. Alors que nous, nous en avons trois (NDLR : Laurent, Grün et Rugg) ou quatre, suivant qu’on range notre étudiant Oliver Vujakovic dans cette catégorie», sourit-il. «Après, il faut aussi voir avec quelle équipe jouera une équipe islandaise qui, pour rappel, a disputé les Euro-2015 et 2017. Il faut voir si leurs expatriés seront là ou non», continue un Diederich qui sait que les Nordiques devront se passer des services de leur star, le meneur Martin Hermmansson, pour certains matches. Ce dernier joue, en effet, à l’Alba Berlin, club participant à l’Euroleague. Et cette dernière refuse que ses joueurs soient libérés pour les fenêtres internationales se déroulant durant la saison.

Et le sélectionneur luxembourgeois de conclure : «Le basket, ce n’est pas le foot, on ne peut pas fermer le jeu tout le match et quand même réussir à l’emporter en marquant une fois en contre. Ici, c’est toujours le plus fort qui l’emporte. C’est un sport sans doute plus… honnête.»

LA SLOVAQUIE, CELA VAUT QUOI ?

La sélection nationale s’est envolée mercredi pour Vienne, en Autriche, d’où elle a rallié en car Bratislava où elle jouera ce soir dans l’Eurovia Arena. En face, on retrouvera une sélection slovaque qui, elle aussi, a été éliminée de la course à l’Euro-2021 lors des préqualifications de cet été. Dans un groupe qui comprenait aussi la Roumanie et Chypre, elle a fini avec un bilan de deux victoires pour deux défaites, grâce à deux succès sur les Chypriotes.

«Tous leurs joueurs évoluent évidemment au niveau professionnel. Et je pense que cette sélection est plus forte que celle du Kosovo», lance un Ken Diederich qui pointe deux grands pontes dans cette sélection. «L’Américain au passeport slovaque Andre Jones, un shooteur pouvant évoluer en 1 ou en 2 qui possède de bonnes stats en D2 italienne (NDLR : il y jouait jusqu’à l’an passé, avant de s’envoler pour la D1 hongroise où il plante une vingtaine de points par match) et l’ailier fort Vladimir Brodziansky qui est titulaire à Obradoiro CAB, en Liga ACB, la D1 espagnole.» Un garçon de 25 ans passé par la NCAA et qui a également joué la Summer League avec les Cleveland Cavaliers.

La NBA, cela a aussi longtemps été l’objectif prévu pour le géant Michael Fusek (2,22 m), ancien «prospect» des Spirous Charleroi en Belgique et qui avait été un temps attendu à la draft de 2017. Aujourd’hui, à 24 ans, il est rentré au pays (Inter Bratislava) mais reste forcément un fameux épouvantail dans une raquette.

Bref, tout cela risque d’être costaud… «Après, on sait que lors d’un premier match, il peut toujours y avoir une surprise», sourit un Diederich qui se souvient forcément de la victoire de ses troupes sur le Kosovo en août dernier mais aussi d’être passé tout près du succès au Portugal en 2017, battu seulement en prolongations. «C’est forcément toujours un peu spécial comme rencontre. Mais j’ai quand même constaté que les Slovaques ont arrêté leur championnat depuis le 5 février, alors que nous, nous n’avons pu nous réunir qu’à partir de vendredi dernier. Or, notre meilleur basket, on l’a pratiqué quand on a pu enchaîner beaucoup de séances pour se préparer…»

Julien Carette

Le cadre luxembourgeois

#4 Philippe Arendt 1,86 m meneur Sparta Bertrange

#7 Philippe Gutenkauf 1,80 m meneur Etzella Ettelbruck

#8 Thomas Grün 1,98 mail. fort Gladiators Trier (ALL)

#9 Mihailo Andjelkovic 1,90 m arrière AB Contern

#11 Alex Laurent 1,98 mail. fort Raiffeisen (AUT)

#12 Joe Kalmes 2 m ail. fort Musel Pikes

#15 Oliver Vujakovic 2 m ail. fortTirol (AUT)

#17 Gaëtan Bernimont 1,94 mailier Racing

#19 Kevin Moura 1,78 marrière Dudelange

#20 Lou Demuth 2,10 mpivot Gréngewald

#25 Vic Heuschling1,97 m ailierSoleuvre

#31 Clancy Rugg2,03 mpivotBasket Esch

C’est parti pour… un an

20 février 2020 : Slovaquie – Luxembourg

23 février 2020 : Luxembourg – Kosovo

26 novembre 2020 Islande – Luxembourg

29 novembre 2020 : Luxembourg – Slovaquie

18 février 2021 : Kosovo – Luxembourg

21 février 2021 : Luxembourg – Islande

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.