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[Basket] LBBL : Arbaut, l’appétit (re)vient en mangeant


Patrick Arbaut a été pris à son propre jeu : en remettant le doigt dans l’engrenage, il s’est embarqué dans une nouvelle aventure. (photo Jerry Gerard)

(9e JOURNÉE EN LBBL) Gréngewald réussit un début de saison assez surprenant. Mais pas pour Patrick Arbaut, qui a retrouvé le plaisir de jouer à Hostert.

C’est un visage bien connu de la Nationale 1. Mais qui avait disparu des radars pendant une longue période. En effet, Patrick Arbaut passé par le Black Star, le Sparta, le Basket Esch ou encore la Résidence, avait été contraint de mettre un terme à sa carrière, victime de gros problèmes de dos : «Au début, je n’avais plus du tout envie de jouer au basket», explique le guard, qui file sur ses 35 ans.

Mais chassez le naturel et l’envie revient au galop. C’est ainsi qu’un été, il a commencé à aller jouer une fois en open gym du côté de Gréngewald : «J’y suis allé une fois. Et puis deux. Et puis on m’a demandé si je pouvais venir plus souvent. Et bizarrement, fin août, je me suis retrouvé à faire toute la préparation avec l’équipe.» On était alors en 2021 et Patrick Arbaut n’avait aucune idée de ce qui l’attendait : «Quand j’ai arrêté, je n’ai plus du tout suivi l’actualité du basket luxembourgeois. Je ne voulais plus rien savoir. Je ne connaissais pas du tout le niveau de la N2 et j’ignorais si on avait une chance de monter.»

Une chose en entraînant une autre, l’ancien international se laisse donc convaincre de faire une saison : «Je me suis dit : OK, c’est pas loin de chez moi. C’est un club de D2, je vais aller les aider. En plus ils avaient du mal à recruter des joueurs.» Mais, promis, juré : «C’était pour une seule saison.» Seulement, les évènements vont en décider autrement : «Après quelques entraînements, je savais qu’on aurait l’expérience, avec moi et des joueurs comme Ted Schleimer, Yannick Julien ou Luc Breuskin. Il y avait également Damien Rupil, un ancien du Sparta, qui a arrêté en cours de saisons. Et au bout de cinq victoires lors des six premiers matches, j’étais convaincu qu’on avait de très bonnes chances de monter.»

« On doit obligatoirement gagner »

Et c’est une vraie saison de rêve que vivent les joueurs d’Alex Pires, qui terminent champion de N2 et valident leur billet pour l’élite. Forcément, le challenge titille le désormais trentenaire bien sonné : «Malheureusement, pourrais-je dire, on est montés. Alors, je me suis dit que je voulais prouver que j’étais encore capable de jouer au très haut niveau luxembourgeois.» C’est ainsi qu’il se décide à rempiler pour une saison. Et il fait ainsi partie du roster du surprenant promu, qui compte déjà trois victoires après huit rencontres de championnat.

Un résultat qui n’étonne pas du tout Patrick Arbaut, qui annonce d’ailleurs la couleur pour la réception de l’Arantia, samedi : «Pour nous, c’est un match qu’on doit obligatoirement gagner. On joue contre une équipe qui est derrière nous au classement et on veut garder toutes les équipes derrière nous à cette place.»

Et peu importe le pedigree de l’adversaire, Gréngewald regarde tout le monde droit dans les yeux : «Bien sûr que le top 8 est possible. Si on regarde, on perd contre Esch, la Résidence et Dudelange de respectivement 12 et deux fois 10 pts. Et honnêtement, sur les trois, il y en a deux qu’on aurait pu gagner. Pas Esch, ils ont été meilleurs que nous. Mais contre Dudelange, on revient à 3 pts, face à Walfer à 5 pts. Finalement, on perd mais un de nos Américains a fait deux matches catastrophiques, bien en dessous de ses standards habituels…»

Expérience, altruisme et défense

Les Américains, forcément une source de discussions quand on évoque Gréngewald, qui joue ouvertement avec trois pros; Austin Burgett, Kevion Blaylock et Trevond Barnes. Une décision pas forcément facile à faire accepter aux Luxembourgeois de l’équipe, qui ont toutefois demandé et obtenu qu’ils ne soient jamais trois en même temps sur le parquet.

Si Gréngewald s’appuie forcément sur ses trois pros, Patrick Arbaut sait que son équipe a d’autres arguments à faire valoir : «On est certainement l’équipe la plus expérimentée de toute la ligue. Hormis le renfort de Ben Hurt, le groupe est resté le même que l’année dernière. C’est peut-être une surprise de nous voir en position de jouer les play-offs vu de l’extérieur. Mais ça ne l’est pas pour nous en tout cas.» Et d’ajouter : «Et l’avantage c’est que chez nous, on n’a pas d’ego démesuré. Si un joueur a la main chaude, on le sert. Personnellement, je préfère marquer 0 pt et limiter mon Américain à 15 pts avec la victoire au bout plutôt que de scorer 20 pts et qu’on perd. Et c’est la même chose pour tous les joueurs de l’équipe.»

Et pour être performante, la formation hostertoise doit d’abord se concentrer sur la défense : «Chez nous, si la défense fonctionne, l’attaque suivra. Et pas le contraire.» Pour espérer repartir avec la victoire en poche face à une équipe de l’Arantia qui a un besoin impératif de réagir après avoir totalement raté son début de saison, ça partira donc forcément d’un effort défensif. «Et il faudra aussi limiter nos pertes de balle, qui permettent à nos adversaires de mettre des paniers en contre-attaque et ça, ça tue notre jeu. C’est ce qui est arrivé contre Esch, on a perdu 22 balles. Quand on voit qu’on perd de 12 pts…»

Quant à savoir de quoi l’avenir de Patrick Arbaut sera fait… «Maintenant, je ne dis plus rien. On verra bien le moment venu.»

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