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[Basket] Gréngewald : l’envie d’avoir envie


Lisy Hetting et Gréngewald espèrent montrer un autre visage en Turquie que face à Brno, il y a une semaine. (Photo : jerry gerard)

FIBA EUROCUP WOMEN Après une entrée en lice ratée, Gréngewald se rend en Turquie. Avec pour mission de montrer plus d’envie que contre Brno.

Avant le début de cette quatrième campagne européenne consécutive, François Manti se montrait relativement confiant en décrivant le tirage au sort, à savoir Bourges, Brno et Antalya : «Bourges, c’est l’Himalaya et on n’est pas équipées pour gravir cette montagne. Après, les Slovaques et les Turques, ce ne sera pas facile. Mais ce n’est pas aussi hors de portée que nos adversaires de la saison dernière.»

Mais ça, c’était avant. Avant un match raté contre les Slovaques de Brno, peut-être l’équipe la plus jouable sur le papier : «On a raté le coche. Elles sont venues avec le couteau entre les dents. Et nous, on était là», résume le technicien, un brin dépité. «On n’avait pas l’attitude qu’il faut pour jouer un match d’Eurocup. La seule qui apportait des points était Van Kleunen, si bien que c’était très facile pour la défense adverse.» La capitaine Lisy Hetting dresse le même constat : «On n’était pas prêtes mentalement. On n’a pas joué en équipe. Et on a été trop gentilles d’entrée. Ça peut passer en championnat. Mais pas en Coupe d’Europe.»

Depuis, Gréngewald a retrouvé un peu le sourire en dominant tranquillement le Basket Esch : «On a fait tourner. Tout le monde a pu jouer.» Mais il a fallu immédiatement se remettre en mode Coupe d’Europe. En effet, les matches s’enchaînent. Avec un premier déplacement en Turquie. Sur le papier, Antalya, qui avait dû passer par les qualifications en dominant l’équipe des Açores que Gréngewald avait battue l’an passé pour atteindre les poules, devait être un rival sérieux. Mais jouable.

Seulement, la donne a un peu changé depuis le premier match : «Contre les Açores, elles avaient dominé sans être des extraterrestres. Mais on a le sentiment que depuis que les choses sérieuses ont commencé, c’est une autre tasse de thé!» En effet, certes, Bourges, dans sa salle, a pulvérisé Antalya en inscrivant 124 pts! Mais en face, les Turques ont eu du répondant et sont parvenues à scorer pas moins de 92 pts à ce qui est considéré comme l’une des meilleures équipes d’Europe.

Antalya, monstre bicéphale

Avec clairement, deux dangers identifiés : les Américaines Destanni Henderson et Kelsey Bone. La première, meneuse explosive, rapide et technique, a combiné 27 pts, 6 rebonds, 5 passes et 3 interceptions à la défense de Bourges. Quant à la seconde, elle a effectué un véritable chantier avec 37 pts et 8 rebonds : «Pas besoin d’être un expert pour identifier les problèmes. Ce sont deux filles contre qui on n’a pas de solution. La meneuse vient de WNBA. Pour pouvoir la garder, il faudrait créer un prototype de joueuse qu’on n’a pas. La seconde fait 1,93 m, elle a planté récemment plus de 50 pts en championnat. Si on n’est pas à trois sur elle, c’est direct deux points!» Lisy Hetting a confié un secret : «Je vais défendre sur elle, elle ne s’y attendra pas!»

Trêve de plaisanterie. On l’aura compris, ce n’est pas avec des ambitions démesurées que les Luxembourgeoises se sont envolées, hier, à destination de la Turquie. D’une certaine manière, elles n’ont rien à perdre. Mais au-delà d’un résultat qui, quoi qu’il en soit, risque une nouvelle fois d’être défavorable, l’important sera les ingrédients qui seront mis dans la rencontre. Avec seulement 59 pts inscrits, Gréngewald a besoin de points qui viennent d’ailleurs que de Van Kleunen.

Et comme, malheureusement, on ne peut aligner que deux filles extracommunautaires, il faut se passer des services d’Amanda Cahill qui, elle, peut marquer beaucoup de points. On attend donc logiquement beaucoup plus d’une fille venue spécialement pour la Coupe d’Europe, la Française Marie-Bernadette Mbuyamba-Tshimanga, complètement transparente (5 pts) lors du premier match à tel point qu’elle a ciré le banc toute la seconde période : «Elle n’a pas répondu aux attentes placées en elle», reconnaît sans mal le coach de Gréngewald.

«J’aimerais montrer qu’on sait jouer au basket»

Pour faire bonne figure en Turquie, il faudra trouver des solutions offensives : «On doit avec quatre ou cinq filles qui marquent une dizaine de points», explique encore Lisy Hetting. Et elles ne pourront y parvenir qu’en jouant beaucoup mieux qu’une semaine plus tôt.

Après la piètre prestation de ses joueuses il y a une semaine, François Manti attend donc une réaction : «Jeudi dernier, il y a eu des moments où on a fait jeu égal avec Brno. Il faut multiplier ces moments. J’aimerais montrer qu’on sait jouer au basket. Après, je ne me lancerai pas dans un pronostic pour autant.»

Avant le déplacement chez l’ogre Bourges dans une semaine, Gréngewald aimerait repartir de Turquie avec quelques certitudes. Une prestation honorable. Une volonté de chaque instant. Bref, quelque chose de positif. Ce serait toujours ça…

Mercredi 18 octobre (18 h) : Antalya – Gréngewald

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