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[Basket] De retour pour une campagne interminable


Comme un air de déjà-vu : ce soir, Thomas Grün et ses coéquipiers retrouvent la Roumanie, une vieille connaissance.

Les basketteurs luxembourgeois sont de retour sur les parquets. Pour une des fameuses préprécampagne de qualification pour les grands championnats.

Habitué à jouer des pré-pré-préqualifications pour les plus grands tournois internationaux, le Luxembourg se retrouve une nouvelle fois lancé dans une course de longue haleine. Alors que leurs collègues du foot ne sont qu’à deux matches d’une qualification pour le championnat d’Europe, les basketteurs sont, quant à eux, très très très loin ne serait-ce que d’avoir le droit de jouer les qualifications pour la Coupe du monde : «C’est vrai que c’est un peu pénible, ces préqualifications. D’autant plus qu’on rencontre souvent les mêmes équipes. On va affronter la Roumanie pour la troisième fois en 15 mois», maugrée Ken Diederich, l’entraîneur national.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, sur les trois groupes qui composent les dix équipes concernées par ce premier tour des préqualifications, le Luxembourg a hérité d’un des deux avec seulement trois représentants : «On aurait préféré quatre, ça nous aurait fait deux matches de plus. Sur cette fenêtre, on joue deux fois. Mais en novembre prochain et en février 2025, on n’aura qu’un seul match. C’est vraiment dommage.» Le premier de chaque groupe ainsi que le meilleur deuxième accèderont au deuxième tour des préqualifications, où ils seront rejoints par huit équipes non qualifiées après les préqualifications EuroBasket-2025. Ces équipes seront à leur tour réparties en quatre groupes, dont les deux premières accèderont aux qualifications européennes de la Coupe du Monde 2027. Bref, on l’aura compris, le chemin pour avoir le droit de tenter de se qualifier est interminable. Et même le premier tour va durer un an… pour quatre matches : «Même si tu te qualifies, tu dois encore passer par des préqualifications…».

Le Luxembourg a donc hérité de la Norvège et de la Roumanie. Les Scandinaves, que Thomas Grün et ses coéquipiers accueilleront dimanche à la Coque, sont une nouveauté. Mais certainement pas un rival aisé, comme l’explique le sélectionneur : «C’est certainement l’équipe la plus forte sur le papier. Ils ont des joueurs qui évoluent en Espagne, en Allemagne.»

Et avant cette réception compliquée, place à une vieille connaissance : la Roumanie. Que le Luxembourg a donc affrontée lors de la dernière campagne qualificative, avec deux défaites à la clef : 70-73 à la maison et 78-67 à Timisoara. Ce soir, c’est du côté de Cluj que les deux formations vont se retrouver. Avec, sur le papier en tout cas, un avantage pour les joueurs des Carpates : «La Norvège est, selon moi, le favori du groupe. Mais la Roumanie c’est costaud. Ils sont beaucoup plus grands et physiques que nous. Ils sont plus lents, mais plus forts aux rebonds. Si on joue vraiment bien, on a une chance. Seulement, on ne les a jamais battus. On est clairement les underdogs

CJ plutôt que DJ

Des underdogs qui ont eu un peu plus d’une semaine pour se préparer… en étant loin d’être au complet. En effet, ce n’est qu’en début de semaine que les trois pros (Ben Kovac, Ivan Delgado, Malcolm Kreps) ont rejoint la sélection : «Bien sûr ce n’est pas évident car on a déjà mis des choses en place. Mais ce sont des pros et ils vont s’adapter.» Pour cette fenêtre Fiba, Ken Diederich avait convoqué 16 joueurs, mais pas Bobby Melcher, qui a pris sa retraite internationale à l’issue de la dernière campagne.

En définitive, ils n’ont été que 15 à rejoindre le groupe puisque Dorian Grosber s’est malheureusement très gravement blessé au coude et voit sa saison s’arrêter prématurément. Comme Yannick Verbeelen et Davy Rocha ont été malades toute la semaine, ils ne pouvaient pas faire partie du déplacement. Il fallait donc encore couper un joueur pour arriver aux 12 joueurs réglementaires.

Et c’est finalement CJ qui a été préféré à DJ. Christopher Jack, dont c’est la toute première convocation en sélection, fait donc partie du voyage à Cluj alors que DJ Wilson est lui resté à la maison : «DJ est un garçon très respectueux, il a bien pris la nouvelle. On va jouer plus physique contre la Roumanie. Mais contre la Norvège, on aura besoin de sa vitesse.»

Et au-delà du nouveau venu, il se réjouit également de pouvoir compter sur deux jeunes qui montent : Max Logelin et Ivor Kuresevic. Si le premier est l’une des grosses satisfactions du Sparta, dont il est devenu le patron, le second, qui mène désormais de front études et basket en D1 autrichienne, a «franchi un vrai pas» aux dires de son coach : «Ils ont vraiment eu une belle semaine.» Les deux vont certainement avoir l’occasion de montrer leur évolution pendant quelques minutes à Cluj, que les Luxembourgeois ont rejoint avec pas mal de difficultés : «On a dû changer d’avion à cause des grèves chez Lufthansa.»

Maintenant, il faut oublier toutes ces péripéties, les blessures des uns, les maladies des autres. Il y a deux matches à jouer.  Deux gros morceaux. Et ça débute dès aujourd’hui en Roumanie.

Mode d’emploi

Le programme

Ce soir : Roumanie – Luxembourg

Dimanche 17 h : Luxembourg – Norvège

Dimanche 24 novembre : Luxembourg – Roumanie

Jeudi 20 février 2025 : Norvège – Luxembourg

Le cadre : Malcolm Kreps, Ivan Delgado, Sticky Gutenkauf, Thomas Grün, Christopher Jack, Ivor Kuresevic, Joe Kalmes, Ben Kovac, Alex Laurent, Max Logelin, Clancy Rugg, Oli Vujakovic.

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