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Amstel Gold Race : Laurent Didier connaît ses classiques


Laurent Didier ( tout à gauche) est prêt pour les classiques ardennaises, prêt à rouler pour ses leaders... (Photo DR/Trek)

Le Luxembourgeois de l’équipe Trek-Segafredo prendra le départ, dimanche, de sa cinquième Amstel Gold Race, une classique qu’il n’a d’ailleurs jamais terminée. La preuve qu’il y a fait son boulot !

« Pas besoin d’être à l’arrivée, du moment qu’on a fait son boulot… » Laurent Didier va s’élancer, à partir de dimanche avec l’Amstel Gold Race, dans ce qui sera déjà sa sixième campagne des classiques de printemps, version ardennaise bien sûr. Car ce n’est pas parce que son grand-père se faisait appeler le duc de Grammont que le petit-fils est un Flandrien. Chez ce coureur complet, bien plus à l’aise sur les parcours tourmentés que sur les pavés, n’allez surtout pas chercher à tourner autour du pot.

Ce fin connaisseur de cyclisme, parfaitement amoureux de son sport, confesse cash ne pas raffoler des classiques. Il s’en explique : «Le stress y est très grand. Si on prend l’Amstel, avec ses trente côtes, c’est autant de nervosité en amont pour le placement des leaders. C’est dangereux, ça frotte. S’il y a du vent, ça bordure. Tout cela est épuisant.»

Mais ce n’est pas parce qu’il n’a jamais terminé la classique néerlandaise que son boulot a été vain. «Que je termine ou non, précise-t-il, ça ne change rien. À chaque fois, je pense que j’ai fait ce qu’on me demandait. Et puis, je ne suis pas vraiment un coureur de courses aussi longues. Généralement, les forces me manquent après 220 kilomètres. Alors 260 bornes…» N’allez pas croire que le Dippachois est désabusé. Démotivé. Ce n’est pas le genre de la maison. Et c’est d’ailleurs avec ce réalisme qu’il rend habituellement les meilleurs services à ses leaders. Qui, à l’en croire, seront dimanche le grimpeur néerlandais Bauke Mollema et le puncheur italien Fabio Felline.

Explications : «Ce sont eux qui auront le plus de chances de s’illustrer. Ces dernières années, la course était souvent bloquée jusqu’au pied du Cauberg. Certes, l’arrivée a reculé de deux kilomètres, mais tout y est verrouillé. Trop d’équipes ont les mêmes intérêts, c’est devenu difficile d’y échapper.»

Dans une bonne forme

Difficile donc de s’échapper tout court. On peut d’ailleurs penser qu’on lui demandera, le cas échéant, de rouler derrière la fameuse échappée matinale qui avorte en début d’après-midi.

On sent bien qu’il préférerait, s’il avait le physique, se retrouver dans la peau des coureurs de Flandriennes qui viennent de s’achever en apothéose sur le vélodrome de Roubaix. «Les courses sont bien indécises, plus mouvementées. À côté des Flandriennes, les Ardennaises sont devenues fades, car tout s’y décide dans la dernière côte précédant l’arrivée. C’est comme ça, il faut s’adapter…»

En tout cas, au sortir d’ «un très dur Tour du Pays basque», il semble parfaitement apte à répondre à ses obligations. «Je n’avais plus couru depuis Paris-Nice et je craignais un peu cette reprise, mais dès la deuxième étape, j’ai senti que j’avais retrouvé la bonne cadence. J’ai essayé plusieurs fois de me retrouver dans une échappée, mais ça n’a pas marché. Alors j’ai fait mon boulot aussi longtemps que je le pouvais», glisse-t-il encore.

Si pour le moment, il n’a pas scruté la liste des engagés pour la simple et bonne raison qu’elle n’est pas établie, il devine par avance les grands noms qu’il faudra attendre à Valkenburg, dimanche. «Le vainqueur de l’an passé, Michal Kwiatkowski, sera un client, mais je vois surtout Simon Gerrans (NDLR : 3e de l’Amstel en 2011, 2013 et 2014). Je l’ai vu se préparer sur le Pays basque, c’est à mon avis le gros client…»

Denis Bastien

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