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[Tennis] Nadal écrase Djokovic et remporte son 13e Roland-Garros


Le "diable de Manacor" n'a laissé aucune chance à Djokovic, qui n'a pu que subir la dure loi du maître de Roland-Garros. (photo AFP)

L’Espagnol Rafael Nadal a surclassé le Serbe Novak Djokovic dimanche sur la terre battue parisienne et remporté son 13e Roland-Garros, son 60e titre sur terre battue, en trois sets (6-0, 6-2, 7-5) et 2h41. Il décroche aussi son 20e Grand Chelem, égalant ainsi le Suisse Roger Federer.

Djokovic en reste à 17 tournois majeurs et encaisse sa première défaite de l’année à la régulière, la deuxième après sa disqualification choc à l’US Open. Il ne devient donc pas le premier joueur de l’ère Open (depuis 1968) à compter au moins deux fois chacun des quatre titres du Grand Chelem à son palmarès.

« Gagner ici, c’est tout pour moi », s’est réjoui Nadal. « Je ne pense pas au vingtième (Grand Chelem) aujourd’hui, c’est juste une victoire à Roland-Garros, et Roland-Garros, c’est tout pour moi, j’y ai passé les moments les plus importants de ma carrière sans aucun doute. »

« Rien que jouer ici, c’est une inspiration pour moi, l’histoire d’amour que j’ai avec cette ville et ce court est inoubliable », a-t-il ajouté. Personne d’autre que Nadal n’a remporté plus de onze fois le même tournoi du Grand Chelem. A 34 ans et 130 jours, l’Espagnol devient le vainqueur le plus âgé depuis son compatriote Andres Gimeno en 1972 sur la terre battue parisienne. Et il le réalise sans perdre le moindre set.

Ce succès en finale marque son centième match gagné à Roland-Garros. Depuis sa première participation en 2005, il n’y a connu que deux défaites, en 2009 (contre Söderling en huitièmes de finale) et en 2015 (contre Djokovic en quarts de finale). Il avait déclaré forfait avant son troisième tour en 2016.

Il n’y avait probablement pas grand-chose (rien ?) à faire contre un tel Rafael Nadal, à la fois ultra saignant, ultra précis et ultra réaliste.

Deux sets, six fautes !

La statistique est affolante : après deux sets, le Majorquin n’avait commis que six fautes directes (deux seulement dans le premier set !) tandis qu’il avait frappé 21 coups gagnants. Dans le même temps, il avait écarté trois balles de break sur trois.

De l’autre côté du filet, il a fallu 54 minutes à Djokovic pour inscrire son tout premier jeu. Et 1h28 pour en empocher un deuxième ! Jamais le Serbe n’avait encaissé de 6-0 en finale de Grand Chelem. De nouveau breaké en début de troisième manche, le N.1 mondial a fini par s’emparer du service de Nadal après 2h10 de jeu pour recoller. Mais il a perdu son engagement une dernière fois sur une double faute, pour permettre à « Rafa » de mener 6-5. L’Espagnol n’a pas tremblé pour conclure au jeu suivant, sur un ace.

Nadal revient à 27-29 dans ses face-à-face avec Djokovic.

Au total, en plus de deux heures et demie, le Majorquin n’aura commis que quatorze fautes directes. Djokovic, lui, a dépassé les cinquante (52 précisément), notamment en revers, pourtant son coup fort.

Et dire que Nadal arrivait sans repères… A la reprise du circuit ATP mi-août après cinq mois d’interruption forcée en raison de la pandémie de Covid-19, il avait préféré renoncer à la mini-tournée américaine Cincinnati-US Open concentrée à New York. Il n’avait repris la compétition que mi-septembre à Rome, où l’Argentin Diego Schwartzman l’avait stoppé dès son troisième match, en quarts de finale. Fallait-il y voir un symbole ? Pour rejoindre la finale, « Rafa » avait passé précisément 13h13 sur les courts parisiens depuis le début de la quinzaine.

LQ/AFP

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