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[L’oeil du Tour] Symbolique


Notre journaliste cyclisme revient sur l'étape de mardi (Photo : DR).

Le Tour de France aime si fort les symboles qu’il ne cesse de les rassembler avec un tel empressement, dans sa conception jusqu’au déroulé, que cela paraît parfois un peu trop téléphoné. Mais évidemment, on ne pourra jamais reprocher au directeur du Tour, solide vigie, testé positif, mais asymptomatique, d’y avoir cédé.

Depuis le départ de Nice, la Grande Boucle se déroule avec un maximum de précautions, avec un minimum de monde dans la caravane et dans ses propres entrailles. On y vit et on y parle en bulle, c’est le cas de le dire, comme c’était le souhait de ses organisateurs, Christian Prudhomme en tête. Mais le public, sur le bas-côté, est plus ou moins fourni, plus ou moins masqué aussi. Généralement, c’est quand même le cas. La vie d’aujourd’hui et de tous les jours, quoi.

Presque miraculeusement, et c’est évidemment appréciable, aucun coureur n’a eu à rentrer à la maison avec la nouvelle batterie de tests passés pendant la journée de repos. Mais quatre membres d’équipes ont été testés positifs au coronavirus et, du coup, les Ineos, AG2R La Mondiale, Mitchelton-Scott et Cofidis vont vivre la suite de leur Tour avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Quant au directeur de l’épreuve, il doit se mettre en quarantaine. Évidemment, la nature ayant horreur du vide, il a été remplacé et, souhaitons-le, il reviendra au plus vite prendre sa place.

Ces évènements concomitants indiquent tout simplement que même avec d’infinies précautions il est quasiment impossible de vivre trois semaines durant dans sa bulle lorsque, justement, on propose une compétition sportive itinérante. Le plus grand nombre partagent l’avis que la tenue de ce Tour de France, indispensable pour la survie de la discipline et le business qu’elle génère, est un véritable miracle. Manifestement ça l’est. Les signes de la reprise de l’épidémie, notamment en France, sont patents.
Beaucoup pensaient avant le départ que l’épreuve n’irait pas au bout. On n’en est plus là, mais, la caravane retient son souffle. Et ça, ce n’est plus symbolique…

Denis Bastien

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