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[L1] Gérard Lopez, patron de Bordeaux : «On n’a pas de temps à perdre»


Gérard Lopez, ici aux côtés d’Admar Lopes, nommé directeur sportif du club. (photo AFP)

Propriétaire du club depuis vendredi, l’Eschois et ancien patron du Fola Gérard Lopez s’est confié pour la première fois en tant que président de Bordeaux.

«C’est un peu schizophrène», a commenté vendredi l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez lors de sa première sortie comme propriétaire des Girondins de Bordeaux, durant laquelle il a livré ses sentiments et ses objectifs.

Son état d’esprit

«C’est un peu schizophrène. C’est un soulagement pour le club, pour les employés du club. Après pour moi, c’est particulier car ce n’est pas la fin de quelque chose mais le début. On sait que la situation est compliquée, déjà pour le foot en général et particulièrement en France, qui plus est pour les Girondins. J’ai pu dire que c’était une opération de sauvetage, non pas pour faire dans le dramatique ou autre mais c’est vrai que c’est un challenge.»

Pourquoi Bordeaux ?

«C’est un peu les Girondins qui m’ont choisi car au départ je n’étais pas parti pour cette aventure car en termes de timing, c’était très court. Mais une fois rentré dans le dossier, il y a toute la mémoire qui revient, vous vous rendez compte que c’est un club qui compte et après c’est difficile de s’en détacher. Il y avait des situations de clubs moins compliquées dans les championnats moins compliqués en termes de droits TV, la raison aurait voulu qu’on fasse autre chose mais une fois pris dans la mouvance, il était difficile pour nous de ne pas avoir envie quelque part de refaire revivre les Girondins au niveau qui doit être le leur.»

Premières décisions

«On n’a pas de temps à perdre. On a un championnat qui va commencer incessamment sous peu, un mercato très court, les droits TV diminués… Il faut être hyperactif face à des délais très courts avec des choses à réaliser pour ramener le club d’abord dans une phase de stabilité et ensuite dans une phase de performance. L’état d’esprit n’est malheureusement à la fête ou à se laisser aller en disant «Voilà, c’est fait». La transition entre reprise du club et boulot ne va pas exister.»

Le choix de l’entraîneur

«Jean-Louis Gasset (NDLR : l’entraîneur actuel, sous contrat jusqu’en juin 2022) est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, il le sait. On a pas mal d’amis en commun, ça permet de faciliter la prise de contact. Je ne vous cache pas que la décision n’est pas prise. Dans la liste d’entraîneurs (David Guion, Vladimir Petkovic, Joao Sacramento et Lucien Favre) qui est sortie (dans L’Équipe), il y en a un qui n’a jamais été prévu dans nos plans. J’ai eu une entrevue avec le coach (Gasset) il y a quelques jours lors du match à Orléans, qui s’est bien passée d’ailleurs. On a pu échanger sur la saison passée. La décision viendra dans les jours qui viennent mais elle n’est pas prise. Le sujet n’est pas le coach en place ou pas mais le projet. Dès qu’on a avancé sur le projet, il était sur une liste déjà parce qu’il est en place, parce qu’il est apprécié. Nous, nous avons notre propre analyse du projet au sens large, pas simplement d’un entraîneur en particulier.»

L’effectif actuel

«J’ai pris la parole il n’y a pas longtemps alors que je n’étais pas président parce que des choses étaient sorties. Il y a un effectif à construire, peu de temps et la façon la plus simple de construire un effectif serait avec les joueurs qui sont là. S’il n’y avait rien à changer ce serait parfait. Il y a une analyse qui est faite, qui continue à être faite, qui est très vivante. On sait où on va, on sait ce qu’on fait, on connaît le foot. On a en tête ce que l’on veut construire, les prochaines semaines, il y aura des changements mais en toute honnêteté je suis incapable de vous dire lesquels exactement.»

Objectif cette saison

«Il est triple. Sur le non-sportif et le sportif, de faire en sorte qu’il y ait une nouvelle culture dans le club et que ce soit une culture qui ait du mal à accepter de perdre, d’être moyen. C’est un gros chantier à tous les niveaux qui doit s’installer dans la durée. La deuxième chose, c’est la stabilité. Le club sort de moments très compliqués, très complexes, donc de faire en sorte de prendre une direction et qu’elle soit maintenue et que tout le monde sache où ça va. Et puis sportivement pour une première saison, on va essayer de viser la première partie de tableau en sachant que l’objectif est clair, c’est de jouer en troisième saison pour l’Europe. On va essayer de rattraper le train qui est passé un jour et s’y accrocher.»

 

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