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Jupiler Pro League : les vainqueurs d’il y a 30 ans votent Union


Depuis la parade spectaculaire d’Anthony Moris contre l’Antwerp, dimanche dernier, l’hypothèse d’un titre l’emporte sur toutes les autres. (Photo : RUSG)

Les Anderlechtois de la génération 93/94 se déchaînent à deux jours de la dernière journée de Jupiler Pro League. Pour eux, l’Union Saint-Gilloise sera championne.

Dimanche, la carrière d’Anthony Moris, si longtemps contrariée par des entraîneurs réfractaires, puis par un corps qui ne voulait pas (trois blessures aux genoux en peu de temps), pourrait bien verser dans le spectaculaire le plus absolu s’il devient champion de Belgique cinq ans seulement après avoir choisi de relancer sa carrière en D3, avec Virton.

Depuis sa parade spectaculaire contre l’Antwerp, dimanche dernier, à la 97e minute d’un nul (1-1) arraché en infériorité numérique sur la pelouse du leader anversois (un arrêt qui a fait dire cette phrase à l’un des intervenants de l’émission de La Dernière Heure, «Le Décrassage» : «C’est du niveau de Thibaut Courtois»), l’hypothèse d’un titre l’emporte sur toutes les autres.

Malgré le fait qu’il s’agissait là du pire match de la saison du club bruxellois, malgré le fait que l’URBSFA a traité dans une urgence douteuse (selon l’Union) le dossier de Senne Lynen, qui sera suspendu pour ce week-end, même si jamais depuis 55 ans un coach n’a remporté le championnat belge pour sa première année en tant que coach principal (ce qui est le cas de Karel Geraerts), la tendance forte, elle est là : l’Union a tout en main.

La presse, c’est évident, en fait le nouveau favori, alors que l’Antwerp, 1er, va aller visiter un Genk (3e) qui peut encore espérer être champion à la condition de l’emporter et que l’Union (2e) reçoit un Bruges qui n’a plus rien à jouer dans ces play-offs.

Mais les médias ne se sont pas contentés d’acter que le «vainqueur moral» de l’avant-dernière journée se trouve être l’Union. Elle l’a aussi demandé à plein d’anciens joueurs… champions de Belgique avec Anderlecht, il y a trente ans.

Les champions d’Anderlecht sont unanimes

L’idée est convergente, limite monomaniaque : après avoir échoué l’an passé à devenir championne, l’Union va le faire, 88 ans après son dernier sacre! Et quand on sait les relations exécrables que peuvent entretenir les deux clubs, ce n’est pas rien.

Il n’y a qu’à écouter Johan Walem, champion de Belgique en 1993, 1994 et 1995 avec Anderlecht, l’ancien Diable Rouge (36 sélections) qui a coaché notamment les espoirs belges, Courtrai ou Chypre n’a pas l’ombre d’un doute : «L’Union est mentalement la plus forte. Ce qu’elle a fait dimanche, cela galvanise un groupe. L’Antwerp a pris un sérieux coup sur la tête.»

Il y a aussi Philippe Albert, qui ne semble plus trop hésiter non plus. L’ancien joueur de Newcastle, du haut de ses 41 sélections, balance aussi ses certitudes : «Quand tu vois, au 56e matche de la saison, cette capacité à obtenir un résultat au mental et au caractère alors que ça se passe mal sur le terrain, alors c’est un signe que tu peux aller chercher ce titre.» Son seul bémol? «Contrairement à ce que j’entends déjà, Bruges ne va rien lâcher!»

Pour Marc Degryse, même génération mauve, 63 capes et plus de 500 matches en pro, même pas besoin d’aller autant dans le détail : quand on a soulevé cinq fois le trophée avec deux clubs différents, on sent! «Mon intuition me dit l’Union.» Et pour que des Anderlechtois, unanimement, votent pour le voisin honni, c’est que les vibrations doivent être vraiment fortes…

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