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[Basket] Ben Kovac au Patrioti Levice : «Ici, c’est top !»


Ben Kovac prend ses marques au sein de sa nouvelle équipe. Les premières impressions sont très positives. (Photo : lukas droppan)

SAISON 2022-2023 Après deux saisons d’apprentissage aux Den Helder Suns, Ben Kovac a passé la vitesse supérieure en rejoignant le Patrioti Levice, la meilleure équipe de Slovaquie, pays dont il est originaire.

SON ÉTÉ

«Il me fallait toutes mes paires de chaussures»

Ben Kovac : Cet été, je suis resté au Luxembourg pour rester en forme. Je me suis beaucoup entraîné avec Ken (Diederich) ou encore avec Ivan (Delgado) et mon préparateur physique. Comme on jouait en équipe nationale, j’ai passé beaucoup de temps au pays. Et une fois la campagne terminée, je suis parti aux championnats du monde militaires 3×3. C’était beaucoup mieux que je ne l’imaginais avec un très bon niveau. Les Lituaniens étaient tous pro, les Français avaient joué en Pro B. C’était une belle expérience avec en plus des points FIBA. Après, je suis parti en vacances une semaine en Grèce. Je suis revenu au Luxembourg pour prendre mes affaires et on est partis avec mon père en voiture. Le club nous avait laissé le choix de prendre l’avion, mais je préfère garder ce vol pour les fêtes de fin d’année. Et puis, il me fallait toutes mes paires de chaussures! Je suis un peu un maniaque des chaussures. J’ai vraiment beaucoup de paires. Au moins une douzaine. Il m’en faut facile cinq ou six pour tenir une saison. Je sais, je suis un peu spécial quand on parle de sneakers. En voiture, j’ai pu prendre tout ce dont j’avais besoin.

SON ARRIVÉE

«Je reçois mon passeport aujourd’hui!»

Mes coéquipiers ont commencé l’entraînement le 1er août. Je suis arrivé le 4 ou le 5, mais je ne me suis entraîné que deux jours après. Auparavant, j’ai dû aller à Bratislava pour renouveler mon passeport slovaque. On vient souvent en vacances en Slovaquie, mais je n’ai jamais fait les démarches pour renouveler mon passeport car c’était un peu loin. Mais cette fois, on a pris le temps de le faire, j’ai fait les photos officielles et je reçois mon passeport aujourd’hui. Pour moi, ça ne change rien puisque l’équipe ne va pas prendre de joueur sur ma position. Mais pour l’équipe, si on va loin en Coupe d’Europe, ça peut lui permettre d’engager un étranger supplémentaire en cas de besoin.

LE CLUB

«On doit juste se concentrer sur le basket!»

Levice est une petite ville. Il doit y avoir environ 30 000 habitants. Mais tout le monde vit pour le sport. Il y a toujours du monde à tous les matches. Même quand le premier affronte le huitième, il y a 500 personnes. Lors de la finale du championnat, 2 000 spectateurs étaient présents. On a joué la Federal Cup ce week-end, une compétition qui rassemble des clubs tchèques et slovaques, des supporteurs se sont tapé 5 h 30 de trajet pour aller voir le match. En plus, il y a beaucoup de jeunes. Une belle ambiance. Et c’est beaucoup plus pro que ce que j’ai connu aux Pays-Bas. On a des vestiaires dans lesquels on peut laisser nos affaires, on a un sauna, une piscine. Un masseur qui se charge également de laver tes vêtements alors qu’à Den Helder, si tu avais besoin d’un massage, il fallait prendre rendez-vous pour trouver un kiné. Si tu dis au manager que tu as besoin de quelque chose, il te le trouve. Pour la nourriture, on a 12 repas par semaine à prendre dans différents restaurants. En fait, tu dois juste te concentrer sur le basket. Ici, c’est top!

SON LIEU DE VIE

«J’ai un immense appart»

J’ai mon propre appart. Et il est immense. Un grand living, une deuxième chambre. Si les potes viennent me rendre visite, j’ai de la place! Le joueur qui l’occupait avant moi avait une femme et un enfant. Moi je suis seul. Donc c’est assez grand pour moi!

LA LANGUE

«Je parle tout le temps slovaque avec mon père»

À la maison, je parle tout le temps slovaque avec mon père. Je n’ai jamais appris à écrire ou lire le slovaque, mais quand j’avais 5-6 ans, je lisais les sms de mes parents. Je sais lire la langue. En revanche, pour l’écrire c’est beaucoup plus compliqué car il y a beaucoup d’accents. Mais quand je ne connais pas un mot, je peux toujours le demander en anglais. Ici tous les jeunes parlent un anglais parfait. En revanche, c’est un peu plus compliqué avec les personnes un peu plus âgées (il rit).

SES JOURNÉES

«J’ai le temps de faire une bonne sieste»

L’entraînement débute à 8 h 30 le matin. On doit être présent une demi-heure avant. Et un quart d’heure avant le début, on doit être dans la salle pour faire du stretching, du roller, etc. Ensuite, on fait un échauffement de 30 minutes avant une séance de muscu où on travaille chaque jour une partie du corps différente. Après, une heure de shooting, de skill work. Puis, on va prendre la douche et on va manger. Ensuite, j’ai le temps de rentrer à la maison, de bien récupérer. De faire une sieste avant de retourner tranquillement à l’entraînement. Généralement, j’y vais même une heure en avance pour faire des exercices spécifiques. C’est bien mieux qu’à Den Helder où on s’entraînait de 9 h à 11 h et où on devait être de retour à la salle dès 14 h. Ici, tu as vraiment moins de stress. Plus de temps pour récupérer.

SON INTÉGRATION

«Je connaissais beaucoup de monde»

Dans l’équipe, il y a beaucoup de monde que je connais par l’équipe nationale. Des joueurs que j’ai déjà affrontés et qui me connaissent. On a un Slovène qui était à Den Bosch, un Américain, Tre’Darius McCallum, qui a joué au Sparta. Le coach est assistant-coach de l’équipe nationale.

LE NIVEAU

«Beaucoup plus d’intensité»

On n’a pas encore joué beaucoup de matches, mais ce que je peux dire, c’est qu’il y a beaucoup plus d’intensité à l’entraînement. C’est beaucoup plus dur qu’aux Pays-Bas. Il faut dire que là-bas, on avait un seul joueur de plus de 23 ans, alors qu’en Slovaquie, il y a cinq ou six mecs qui sont proches de la trentaine. C’est une équipe plutôt expérimentée. On est physiques, grands, costauds. On a des gars qui ont joué en équipe nationale slovène, bosniaque, slovaque. Même les jeunes de 17 ou 18 ans sont costauds. Ils s’entraînent deux fois par jour depuis trois ou quatre ans et ça se voit. Tout le monde peut jouer et sait jouer chez nous.

LES DÉBUTS OFFICIELS

«Je joue beaucoup»

Avant le début de la saison se déroule la Federal Cup. On a conduit 5 h 30 pour se rendre en République tchèque, on a joué vendredi, samedi et dimanche et on a gagné nos trois matches. Le premier de chaque groupe se retrouve pour le Final Four, qui sera organisé chez nous ce week-end. Je joue beaucoup, au moins 21 minutes à chaque fois, et j’ai même été dans le cinq de base lors du deuxième match. Dans l’équipe, il y a une belle rotation. Il n’y a pas de star, chacun apporte son écot en attaque. À chaque match, il y a quatre, cinq ou six joueurs qui inscrivent une dizaine de points. Personne ne joue plus de 28 minutes.

LA COUPE D’EUROPE

«Ce sera une nouvelle expérience»

Levice fait partie des meilleures équipes de Slovaquie. D’après ce que j’ai compris, il y a toujours trois ou quatre équipes qui dominent le championnat et Levice en fait partie. Le club est inscrit en qualifications de la Champions League, qui se déroulent la semaine prochaine à Malaga. Pour faire partie des poules, il faut gagner ses trois matches. Ce sera très compliqué. On débutera par le deuxième du championnat de Hongrie (NDLR : Egis Kormend), si on gagne, ce sera ensuite le champion de Finlande (NDLR : Karhu Kauhajoki) avant une éventuelle finale. C’est pour cela que le club a également décidé de s’engager en Europe Cup, comme cela on est au moins sûr de disputer au moins 7 matches européens. Pour moi, ce sera une toute nouvelle expérience. Et ce sera aussi la toute première fois que le club participe à une Coupe d’Europe.

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