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Virus Zika au Luxembourg : Lydia Mutsch rassure


S'il n'existe pas de traitement adapté, ni de vaccin contre le virus Zika, les symptômes disparaissent d'eux-mêmes en quelques jours à peine. (illustration AP)

La ministre de la Santé, Lydia Mutsch, a fourni diverses précisions au sujet du premier cas contracté au Luxembourg. Elle a tenu à rassurer la population.

Le ministère de la Santé avait annoncé, lundi, qu’une habitante du Grand-Duché avait contracté le virus Zika, après un séjour au Mexique. Ce premier cas, diagnostiqué au Luxembourg, a inévitablement été évoqué au Parlement, en s’invitant à l’ordre du jour de la séance publique de mardi. En guise de réponse aux multiples interrogations des députés Hemmen et Baum, Lydia Mutsch s’est voulue catégoriquement rassurante. «La personne, de sexe féminin, ayant contracté le virus Zika est âgée de 65 ans et revenait d’un voyage au Mexique, dans l’État d’Oaxaca, plus précisément (NDLR : sud-ouest du pays). Elle se porte bien et se repose à son domicile à présent», a précisé la ministre.

Lydia Mutsch a également souligné qu’ «une personne infectée sur cinq présente des symptômes non dangereux et comparables à ceux relevés lors d’un état grippal : yeux rouges, fièvre, faiblesse musculaire, etc.» S’il n’existe pas de traitement adapté, ni de vaccin contre le virus Zika, a encore rappelé la ministre, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes en quelques jours à peine. Il faut comprendre que le virus reste moins d’une semaine dans le sang, mais plus longtemps dans le sperme.

Un millier de cas au Cap-Vert

Concernant les pays et régions du monde à risques, Lydia Mutsch a signalé que 46 pays étaient touchés par l’épidémie, à travers le monde, sur la base de chiffres de l’OMS, au 1er juin : «Il y a le Mexique et son État de Oaxaca, mais d’autres États mexicains sont également touchés, à savoir le Chiapas et le Yucatan, destination touristique très prisée, notamment des Luxembourgeois.»

Cela étant, l’Amérique latine et l’Amérique centrale, dans leur ensemble, sont les régions les plus touchées. L’Amérique latine arrive même en tête, selon l’OMS. Le continent asiatique n’est toutefois pas épargné : «Des cas sont recensés au Laos, Vietnam, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines et sur certaines îles du Pacifique», a ajouté la ministre, avant d’évoquer un millier de cas au Cap-Vert, puis de se pencher sur la situation en Europe. «Seuls 19 États membres de l’UE disposent de données et selon celles-ci, 728 cas ont été diagnostiqués. Par ailleurs, 41 femmes enceintes ont contracté le virus dans l’UE.» Des statistiques déplorables, lorsqu’on se réfère aux propos du député Gilles Baum, qui a rappelé les risques de microcéphalie chez l’enfant.

Par ailleurs, la ministre de la Santé a informé que «la plupart des pays disposent d’un système de surveillance des moustiques» et qu’il n’y avait «pas de risques de transmission vers le Luxembourg». Le virus Zika ne se transmet en principe pas, a encore rassuré la ministre, sauf par le biais de relations sexuelles et via le sperme. Au niveau des systèmes de surveillance, Lydia Mutsch a mentionné le système européen de surveillance Tessy du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et conseillé l’application de sprays contenant du DEET pour toute prévention supplémentaire.

De plus, la ministre a indiqué que le service national des maladies infectieuses, situé au CHL Centre, était sur le qui-vive pour toute prise en charge, avec une équipe composée de trois spécialistes en maladies infectieuses et d’un pédiatre. Le service est d’ailleurs joignable 24 h/24 et 7 j/7.

Enfin, à la question de savoir si les athlètes luxembourgeois qualifiés pour les Jeux olympiques de Rio devront se conformer à des recommandations particulières, à l’instar des athlètes australiens à qui il sera fourni des préservatifs spéciaux, la ministre a assuré que, selon ses informations, les autorités brésiliennes «font tout pour sécuriser la région de Rio».

Claude Damiani

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