L’Union européenne ne souhaite pas ériger « un mur » la séparant du Royaume-Uni après le Brexit, même si leur divorce conduira de manière inévitable à desserrer leurs liens, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Donald Tusk.
« Nous ne voulons pas construire un mur », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Luxembourg, où il a présenté sa vision de la future relation avec Londres. L’UE « souhaite que le Royaume-Uni devienne un ami et un partenaire proche et entamera les pourparlers sur l’avenir avec un esprit ouvert et positif », a-t-il ajouté. « Mais étant donné les lignes rouges du Royaume-Uni, seul un accord de libre-échange est possible » et « ce sera le premier accord de libre-échange de l’histoire à desserrer et non à renforcer des liens économiques », a poursuivi le président de l’instance regroupant les dirigeants des 27.
Après avoir été reçu par Xavier Bettel au château de Senningen, Donald Tusk présentait à la presse son « projet de lignes directrices sur le cadre de la future relation » avec le Royaume-Uni, dont la clé de voûte sera probablement un accord de libre-échange aux contours encore incertains.
Le Premier ministre luxembourgeois a, lui, expliqué qu’il ne voulait « ni d’un Brexit dur, ni soft » mais d’un « Brexit intelligent ».
Press conference with @eucopresident : I do not want a hard, neither a soft but an intelligent Brexit pic.twitter.com/AE0mdG6Aoj
— Xavier Bettel (@Xavier_Bettel) 7 mars 2018
« Frictions » inévitables
Le Brexit « conduira inévitablement à des frictions » commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni, étant donné le souhait britannique de quitter le marché unique et l’union douanière, met en garde le Conseil européen dans ce projet de directives de négociations. Ce texte devra encore être approuvé lors d’un sommet européen les 22-23 mars à Bruxelles avant de devenir la position de l’UE.
Les tractations sur les futurs liens commerciaux entre l’UE et le Royaume-Uni n’ont pas encore démarré, les discussions s’étant jusqu’ici concentrées sur la préparation du traité scellant le Brexit, avec de lourds dossiers comme la facture du divorce, le sort des expatriés et l’avenir de la frontière irlandaise.
Le Quotidien/AFP