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Des millions de Français privés de TF1, en guerre contre les opérateurs


Le conflit opposant TF1 à Canal+risque de s'étendre aux autres opérateurs. (photo AFP)

Des millions de Français sont privés depuis plusieurs jours de TF1, la première et plus ancienne chaîne de télévision du pays, à cause d’un conflit l’opposant à l’opérateur Canal+ et qui pourrait s’étendre encore.

TF1, qui fournissait jusqu’ici ses chaînes gratuitement, veut désormais obtenir le paiement de droits de diffusion de la part des opérateurs et fournisseurs d’accès internet qui les retransmettent à leurs abonnés. Après des mois de négociations infructueuses, Canal+, vent debout contre ce projet, a décidé de couper le signal de TF1 et des autres chaînes du groupe (TMC, TFX, TF1 Séries Films, LCI) dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, privant ses cinq millions d’abonnés.

Les fournisseurs d’accès internet Free et Orange menacent désormais eux-aussi de couper le signal si les négociations n’aboutissent pas, ce qui ferait gonfler encore le nombre de téléspectateurs privés de TF1, dont les audiences sont déjà en baisse. SFR aurait pour sa part déjà accepté à l’automne dernier les conditions imposées par le groupe TF1.

Replay, VOD… Un modèle à revoir

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel français (CSA) est quant à lui appelé à jouer les médiateurs dans cette guerre commerciale inédite.

Mercredi, le régulateurs des télécoms a martelé que TF1 « doit rester gratuite », tout en considérant que le bras de fer qui oppose la chaîne aux opérateurs était « un cri d’alarme » qui doit être entendu.

Pour Sébastien Soriano, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, il est ainsi nécessaire de se poser la question de la rémunération des chaînes de télévision, alors qu’elles sont de plus en plus dépendantes d’internet pour leur diffusion : « Les chaînes se rémunèrent avec la publicité », mais « comme les chaînes se retrouvent noyées au milieu d’un tout beaucoup plus vaste qu’est internet, qu’est la vidéo à la demande, qu’est YouTube, elles sont dans une concurrence beaucoup plus vive et elles cherchent des relais de croissance pour continuer à avoir des revenus intéressants. »

Le Quotidien/AFP

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