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Travail : 12 heures par jour et 60 heures par semaine, c’est voté


Les personnels des hôpitaux et des laboratoires sont concernés en premier lieu. (illustration Julien Garroy)

Il s’agirait d’un mal pour un bien. « Je présente ce texte à contrecœur. Mais on se trouve dans une situation d’urgence », affirme le ministre du Travail, Dan Kersch. Mercredi après-midi, la Chambre a validé le texte permettant aux personnels des secteurs essentiels de travailler jusqu’à 12 heures par jour et 60 heures par semaine.

Ceux des hôpitaux et des laboratoires sont concernés en premier lieu. « Nous souhaitons éviter des conséquences négatives pour les personnes concernées. C’est la raison pour laquelle il s’agit d’une mesure préventive et limitée dans le temps », fait remarquer Georges Engel (LSAP). Le mécanisme du temps de travail élargi était déjà en vigueur lors du confinement au printemps.

« Il est hors de question de gérer la crise en sacrifiant le personnel de santé. Nous partageons l’objectif du texte de loi, mais nous ne pouvons pas le voter », résume Ali Kaes pour le compte du CSV, qui s’est abstenu lors du vote. «Il faut se poser la question de savoir quel remerciement nous allons offrir aux personnels de santé », reprend Jeff Engelen (ADR). « Ils ont accompli un travail gigantesque en mars, avril et mai sans avoir eu le temps de récupérer dans la foulée », fait remarquer Marc Baum (déi Lénk), qui a finalement accepté « avec des réserves » la mesure. Seuls les pirates ont voté contre le prolongement du temps de travail en raison du manque d’anticipation du gouvernement. « On s’est limité à un pansement pour stopper l’hémorragie », déplore Sven Clement.

Dans son intervention, le ministre du Travail a précisé que lors du confinement ce sont 32 autorisations qui ont été accordées pour prolonger le temps de travail. Le secteur des soins s’est vu accorder 24 dérogations. S’y ajoutent deux hôpitaux et deux acteurs du transport de malades. Une autre dérogation a été accordée à Cargolux. Le Sidor a également profité de la mesure pour assurer la gestion des déchets. Finalement, deux sociétés de gardiennage ont obtenu une dérogation. « J’ai refusé plus de 20 autres demandes. Il s’agit d’un instrument avec lequel il faut rester très prudent », conclut le ministre.

David Marques

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