Le délai pour se porter candidat pour mener le Parti socialiste européen (PSE) aux élections européennes du 9 juin prend fin ce mercredi soir à minuit. A priori seul en lice, le Luxembourgeois Nicolas Schmit devra attendre cette échéance avant d’être fixé.
Soutenu par deux des plus grands partis socialistes de la famille politique européenne – le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) et le Parti socialiste des travailleurs espagnol (PSEO) –, Nicolas Schmit reste plus que jamais en pole position pour devenir le «Spitzenkandidat», soit la tête de liste du Parti socialiste européen (PSE) pour les élections européennes, qui vont se tenir du 6 au 9 juin.
Jusqu’à mercredi soir, aucun autre candidat ne s’est publiquement manifesté, à quelques heures de la fin du délai pour postuler à la tête de liste. Contacté par nos soins, le PSE n’a cependant pas encore voulu confirmer que les dés étaient jetés. «Le délai écoulé, ce mercredi soir à minuit, le groupe de travail du PSE en charger de désigner la tête de liste européenne vérifiera que toutes les conditions fixées ont été remplies par le ou les candidats. Une fois cette validation effectuée, le ou les noms seront rendus publics», détaille Robin Murphy, le responsable presse et communication du PSE.
Le soutien de Nicolas Schmit par le SPD du chancelier allemand Olaf Scholz a été officialisé lundi par le secrétaire général du parti, Kevin Kühnert. Troisième plus grande formation de la famille socialiste européenne, le Parti démocrate italien (PD) ne s’est pas encore prononcé sur la candidature du commissaire européen luxembourgeois.
Interrogé par nos confrères d’Eunews, le chef de la délégation PD au Parlement européen, Brando Benifei, a exprimé «son appréciation pour le travail de Schmit». Son expertise démontrée au sein du cabinet von der Leyen est appréciée en Italie. «Il représenterait de manière adéquate l’engagement en faveur d’une Europe sociale», a ajouté Brando Benifei. Il renvoie toutefois vers le congrès du PSE, qui se tiendra le 2 mars à Rome, pour officialiser le choix du «Spitzenkandidat» du PSE.
En principe, les têtes de liste européennes des différentes familles politiques peuvent postuler à la présidence de la Commission européenne ou viser un autre «top job» dans les institutions de l’UE. En cas de succès électoral des socialistes lors du scrutin de début juin, le gouvernement luxembourgeois, formé depuis novembre par le CSV et le DP, risque de se retrouver dans l’embarras.
Les deux partenaires de coalition entendent proposer le député chrétien-social Christophe Hansen comme prochain commissaire européen du Luxembourg. Le cas échéant, Nicolas Schmit pourrait venir chambouler ces plans.