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Service de renseignement de l’État: le budget augmentera de 64% en 2019


La considérable hausse budgétaire dont bénéficiera le Service de renseignent de l'État en 2019 pourrait notamment s'expliquer par l'achat de coûteuses technologies.(Illustration : Isabella Finzi)

Selon les prévisions du ministère des Finances, le budget du Service de renseignement de l’État passera de 3,3 millions d’euros en 2018 à 5,1 millions en 2019.

Pour l’année 2018, le SRE disposera de 3,3 millions d’euros pour assurer son fonctionnement. L’an prochain, la somme à disposition du service pour effectuer ses missions connaîtra une hausse substantielle puisqu’il passera à plus de 5,1 millions, soit une augmentation de quelque 64%. De quoi faire rêver les responsables de pas mal d’administrations.

La hausse se poursuivra à un rythme moins soutenu les années suivantes avec un budget de 5,2 millions prévus en 2020 et 5,4 millions en 2021. Il faut cependant signaler qu’en 2018, le budget du Service de renseignement de l’État baisse de près de 10% par rapport à 2017, selon les chiffres fournis par le site gouvernemental consacré au budget 2018.

Hautement « confidentiel »

Voilà pour ce qui est des chiffres. Quant à l’affectation de ce budget à charge du ministère d’État, le détail en est évidemment hautement « confidentiel », a confirmé lundi Eugène Berger, membre de la Commission parlementaire de contrôle du SRE. «Nous avons une réunion avec le SRE vendredi afin de prendre précisément connaissance des détails», poursuit le député DP qui dit ignorer à quoi correspond précisément la hausse budgétaire de 64% entre 2018 et 2019.

Soulignant que la Commission de contrôle ne rendra pas public ses échanges avec la direction du SRE, il s’avance toutefois sur «une hausse des effectifs suite à la réorganisation du service». Selon un chiffre communément cité, une soixantaine d’agents seraient aujourd’hui affectés au SRE.

Eugène Berger émet également l’hypothèse d’acquisition de matériel coûteux dans un monde de plus en plus digitalisé : « Le SRE doit être à la pointe des technologies, le service doit suivre les évolutions. »

Plus de surveillance politique interne

L’élu libéral avait été rapporteur de la loi du 5 juillet 2016 portant réorganisation du service après les graves dérives qu’il a connues quand il s’appelait le SREL et qui avait, en partie, entraîné la chute du gouvernement Juncker en 2013. Selon la loi réorganisant le service, la surveillance politique interne lui est désormais totalement interdite. Le SRE est placé sous la responsabilité du Premier ministre, assisté d’un comité dont les membres sont issus du gouvernement.

Ses missions consistent à «rechercher, analyser et traiter […] toute activité qui pourrait menacer la sécurité nationale» ou celle d’Etat étrangers et organisations internationales avec lesquels le Luxembourg possède des accords dans ce sens. De même, le SRE recherche, analyse et traite «toute activité qui menace ou pourrait menacer les relations internationales» du pays « son potentiel scientifique ou ses intérêts économiques».

Fabien Grasser

 

 

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