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Santé : Lydia Mutsch se félicite de la présidence luxembourgeoise


Lydia Mutsch, ministre de la Santé, aux côtés de Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la Santé. (photo archives LQ)

La ministre de la Santé, Lydia Mutsch, a dressé un bilan de la présidence de l’Union européenne. À la veille des fêtes, il n ‘y a pas de mal à rappeler la lutte contre les méfaits de l’alcool. Entre autres dossiers. Bilan positif, conclut la ministre.

À côté de la lutte contre les méfaits de l’alcool, d’autres dossiers ont avancé. La ministre cite l’accès à la médecine personnalisée, la démence, la lutte contre les drogues, la qualité des dispositifs médicaux, la protection contre les rayonnements ionisants ou encore la sécurité alimentaire.

La lutte contre les méfaits d’une consommation abusive d’alcool fut l’un des dossiers traités par la présidence et aussi l’un des succès de la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, qui dressait mercredi un bilan des six derniers mois. Si elle peut être satisfaite, c’est parce que Bruxelles avait quelque peu oublié de renouveler sa stratégie visant à combattre l’un des pires fléaux de nos sociétés.

«La consommation abusive d’alcool est un facteur à risque important pour la santé, mais aussi pour la société dans son ensemble. Nous avons besoin d’une stratégie ambitieuse visant toutes les facettes de ce fléau», déclare Lydia Mutsch en se félicitant des conclusions du Conseil qui invite la Commission européenne à adopter une nouvelle stratégie avant la fin de l’année 2016.

Le Parlement européen en demandait tout autant en avril dernier. Dans ses conclusions, le Conseil constate que l’Union européenne doit continuer à recueillir des informations de ses membres relatives «à la mise en application des dispositions législatives nationales qui ont trait à l’alcool, dans le respect des compétences nationales ainsi que des traditions socioculturelles régionales et locales». Un peu plus loin, le même Conseil encourage les initiatives transfrontalières à figurer en bonne place dans cette stratégie.

Dans certaines traditions locales et régionales, il y a précisément celle qui consiste à aller chercher librement chez le voisin ce qui est moins accessible chez soi. Il n’y a pas que le Luxembourg qui attire, certes moins qu’avant, l’«alcootourisme» pour ses prix avantageux. D’ailleurs, il n’est pas seulement question de prix mais surtout de restrictions dans les ventes. La Suède, qui a fait de l’alcool presque un tabou, ne pourra jamais empêcher ses habitants d’aller s’approvisionner en ferry chez les proches Allemands, Danois ou encore Lettons. La Suède est l’un des pays qui affichent une des lois les plus strictes mais qui a du mal à porter ses fruits. La prochaine stratégie européenne, prévue pour être adopter fin 2016, sera donc très attendue.

À l’issue des six mois de présidence, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, en tire un bilan général positif.

La démence, l’autre défi

À côté de la lutte contre les méfaits de l’alcool, d’autres dossiers ont avancé. La ministre cite l’accès à la médecine personnalisée, la démence, la lutte contre les drogues, la qualité des dispositifs médicaux, la protection contre les rayonnements ionisants ou encore la sécurité alimentaire. On apprend que dans tous ces domaines, «la présidence a veillé en permanence à ce que les sujets soient abordés sous la perspective de son leitmotiv, à savoir mettre le patient et l’innovation au centre des préoccupations», informe-t-elle.

S’agissant du soutien aux personnes atteintes de démence, il faut savoir que c’est «un véritable défi socioéconomique qui met à rude épreuve non seulement le patient et son entourage, mais aussi la viabilité de nos systèmes de santé», estime Lydia Mutsch, précisant encore que les réponses ne peuvent qu’être «multisectorielles». Ce sont 47,5 millions de personnes qui sont concernées par cette maladie dans le monde, dont 6,4 millions en Europe. Avec le vieillissement démographique de la population, la démence pourrait toucher 9 millions de personnes dans l’UE d’ici 2030.

Autre sujet abordé pendant cette présidence : la santé des migrants. Selon Lydia Mutsch, «l’impact des flux migratoires sur les systèmes de santé des États membres ne peut être nié. La crise des réfugiés est devenue une réalité pour nous tous et mobilise dorénavant toute l’Europe. Il est nécessaire de mettre en place des actions politiques cohérentes et coordonnées, en prenant notamment en compte la dimension santé de manière adéquate.»

Les ministres de la Santé ont souligné l’importance de l’accès égal des réfugiés et migrants aux systèmes de santé, tout comme la nécessité de renforcer les capacités des infrastructures de soins de santé dans les pays d’accueil, afin de pouvoir gérer au mieux les flux de migrants.

Geneviève Montaigu

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