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Réforme de la police : Schneider encore mal parti


Étienne Schneider, vice-Premier ministre et ministre de la Sécurité intérieure, a fait des propositions pour rendre la carrière policière plus attractive. (Photo : Jean-Claude Ernst)

L’association représentative de la police judiciaire a rejeté, jeudi, en bloc le projet de loi sur la réforme de la police, présentée aujourd’hui en Conseil de gouvernement. La réforme de la police grand-ducale remonte à 2009, donc au gouvernement précédent.

Àl’issue de la dernière entrevue entre le gouvernement et les associations et représentants du personnel de la police, à propos de la réforme de la police, jeudi, l’Association du personnel de la police judiciaire (APPJ) a déclaré rejeter en bloc la réforme en question, comme l’a déclaré, jeudi au Luxemburger Wort, Fernand Ruppert, son président. Le syndicat national de la police grand-ducale (SNPGL) a quant à lui obtenu un temps de réflexion supplémentaire d’un mois.

Comme l’a regretté Fernand Ruppert, le gouvernement a finalement choisi de ne pas «retenir de véritable réforme de la police». Au sein de la police judiciaire, on s’inquiète des problèmes de recrutement. Dans ce contexte, l’association regrette que le niveau bac n’ait finalement pas été retenu comme condition minimale pour accéder au poste d’enquêteur criminel. Nombreux seraient d’ailleurs ceux qui, faute de perspective, auraient choisi de quitter la police judiciaire pour s’orienter vers d’autres services.

Le gouvernement a en revanche retenu son idée de créer une direction générale de la police judiciaire installée dans la capitale, où ont lieu la majorité des crimes au Luxembourg. La nouvelle direction sera composée d’un directeur général et d’un adjoint du directeur, d’un comité de directeur de quatre directeurs centraux ainsi que d’un secrétaire général.

«Absence de concept»

Parmi les points angulaires de cette réforme figurait la réorganisation des carrières, à travers l’introduction d’une carrière B (bac) et A2 (bachelor). Or jusqu’à présent, aucune loi ni règlement grand-ducal n’a été formulé, a regretté l’APPJ, qui constate également qu’il a été décidé, dans un premier temps, de ne pas recruter de détenteurs du bac, ceci pour une durée indéterminée. Le président évoque une réforme qui s’est «évaporée».

Fernand Ruppert a constaté enfin une «flagrante absence de concept» dans la réorganisation des régions, qui ferait de la lutte contre la criminalité une cause perdue d’avance.

Le syndicat national de la police grand-ducale, à travers son président, Pascal Ricquier, s’est contenté d’évoquer une réforme qui nécessite encore l’une ou l’autre «amélioration». Le syndicat a obtenu du ministère de la Sécurité intérieure un temps de réflexion supplémentaire d’un mois avant seulement de se prononcer sur la réforme.

Le Quotidien

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