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Parité à la Chambre des Députés : il reste du travail


Stéphanie Empain, Josée Lorsché et Djuna Bernard à la Chambre (Photo : Julien Garroy)

En cette journée internationale du droit des femmes, scrutons la Chambre des Députés du Luxembourg. Parmi celles et ceux qui y siègent, seulement 35% sont des femmes.

1919 est une année historique pour les femmes au Luxembourg. Cette même année, les citoyennes obtiennent le droit de vote et les mêmes droits politiques que les hommes. Dans la foulée, la première femme de l’histoire du pays est élue députée. Il s’agit de Marguerite Thomas-Clément qui remplira ce mandat, avec interruption, jusqu’en 1931. Il faudra attendre 1965 et Astrid Lulling, avant que la deuxième femme représentant la population luxembourgeoise prenne place Parlement luxembourgeois.

Aujourd’hui, elles sont 21 députées sur 60 élus, soit 35% des parlementaires à la Chambre des Députés. Autrement dit, un député sur trois est une femme. Selon le classement international de l’Union interparlementaire, le Luxembourg se classe 46e sur 186 pays en ce qui concerne la représentation des femmes parmi les parlementaires. Le Grand-Duché est bien loin derrière le Rwanda et les 61,3% de femmes (49 femmes sur 80 élus) qui occupent les sièges de son parlement. Du côté de nos voisins, on peut mieux faire également. La Belgique se place 20e, la France occupe la 35e position et l’Allemagne, le 46e rang.

Si l’on zoome sur les sièges de la Chambre de Députés, on s’aperçoit que seuls l’ADR et les Pirates ne comptent aucune femme dans leur rang.

Parmi celles-ci, quelques noms sont à souligner. Âgée de 30 ans, Djuna Bernard, la plus jeune parlementaire de la législature, est Vice-Présidente de la Chambre des Députés. On mettra aussi en avant le rôle primordial de Josée Lorsché (déi gréng) qui représente son groupe parlementaire au sein de la Conférence des Présidents. Enfin, Sur les 29 commissions parlementaires – permanente, spéciale et sous-commission comprise, neuf sont présidées par des femmes.
Aussi, la carrière politique de Lydie Polfer (DP), la bourgmestre de la capitale, fait référence en matière de longévité. Elle a été élue une première fois à la Chambre en 1979 et y siège toujours depuis, maintenant, 44 ans.

Une progression lente vers la parité

À l’international, la dernière édition du rapport de l’Union interparlementaire appuie sur les nombreux efforts à faire pour atteindre la parité. En 2022, la proportion de femmes parlementaires dans le monde a atteint un taux de 26,5 pour cent. Une progression soit, mais bien faible. Le rapport conclut que le niveau de progression est tellement lent et qu’à ce rythme la parité entre homme et femme dans les parlements ne sera atteinte… que dans plus de 80 ans.
Au niveau national, un quota pour les listes des élections législatives et européennes a établi afin d’améliorer la parité politique. Dans ce sens, une loi adoptée fin 2016 sanctionne financièrement les partis qui s’éloignent du seuil minimal fixé à 40 %.

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