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Luxembourg, ville universitaire du pauvre


Le système actuel d'aide financière repose en partie sur la contraction d'un prêt par les jeunes qui partent à l'étranger pour suivre les études souhaitées. (Photo : Archives LQ)

Une étude a analysé les données portant sur quelque 2800 demandeurs d’aide financière afin de donner une idée de la situation financière des étudiants luxembourgeois depuis la réforme de 2014.

Avec une bourse de base de 2 000 euros (à laquelle d’autres peuvent s’ajouter selon les cas), la politique luxembourgeoise, autrefois si généreuse, se veut à présent plus équitable en tenant compte de la situation individuelle des candidats. Même si un prêt de 6 500 euros par an peut également être attribué.

Alors que de nombreux étudiants européens travaillent pour financer leurs études, c’est le cas pour un quart des sondés seulement. Quelque 60 % travaillent pour gagner de l’argent de poche et seuls 25 % en dépendent financièrement.

Régulièrement financés par leurs parents, les étudiants luxembourgeois reçoivent environ 430 euros par mois. Mais si les écarts sont notables, les recettes varient également : entre 250 et plus de 2 000 euros environ par mois et par étudiant. Des données qui s’expliqueraient avant tout par un coût de la vie variable selon la ville, Luxembourg étant la moins chère.

960 euros en moyenne

En moyenne, l’étudiant luxembourgeois dispose de 960 euros, dont il dépense 900 euros : 40 % pour se loger et 20 % pour se nourrir. Fait intéressant : à Luxembourg, on dépense le plus en frais de carburant et de parking. Toutefois, la moitié des étudiants sondés indique ne jamais rencontrer de problèmes financiers. Mais comme l’a rappelé l’Union nationale des étudiants (UNEL), qui a boycotté la présentation de l’étude, jugée prématurée, la moitié des étudiants luxembourgeois possèdent au moins un parent universitaire, soulignant que «la mobilité sociale ne fonctionne apparemment qu’en partie».

Dans une deuxième partie, l’étude se penche également sur le remboursement des prêts. Dans le passé, l’octroi de la bourse était lié à des conditions d’éligibilité sociale. Avant 2004, la majorité des étudiants n’avait ni bourse ni prêt d’étude. Pour la période sondée (mars-avril 2015), les montants contractés s’élèvent en moyenne à 24 000 euros pour les étudiants les plus jeunes (25-29 ans) et 9 000 euros pour les plus âgés (55-59 ans).

Sur 525 étudiants ayant bénéficié d’un prêt depuis la réforme, 73 % affirment s’en servir pour payer les frais, contre 34 % qui auraient décidé de le placer en banque. Selon l’enquête seuls 11 % de sondés auraient éprouvé des difficultés financières lors de leurs études.

Remboursement : les difficultés surgissent

En revanche, le remboursement du prêt d’étude peut poser problème, surtout aux jeunes étudiants et à ceux dont le prêt a été le plus élevé. Des 525 bénéficiaires du prêt, 14 % avouent avoir rencontré des difficultés à rembourser.

Frédéric Braun

jkjuju

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