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Luxembourg : l’obligation scolaire sera prolongée de 16 à 18 ans


Le ministre de l'Éducation nationale, Claude Meisch, a présenté lundi matin ses priorités pour la rentrée scolaire, fixée à mercredi. (Photo : Didier Sylvestre)

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a annoncé lundi matin que les adolescents ne pourront plus quitter l’école à l’âge de 16 ans. Un projet de loi doit encore être déposé cet automne. La mesure est présentée comme un instrument de prévention contre le décrochage scolaire.

La devise reste inchangée en prévision de l’année scolaire 2021/2022 : diversifier l’offre pédagogique afin de permettre à chaque élève d’obtenir une formation adaptée à ses compétences. Une multitude de nouvelles initiatives ont été dévoilées lundi matin lors de la conférence de presse de rentrée du ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch.

Une des grandes annonces concerne l’augmentation de l’âge de l’obligation scolaire de 16 à 18 ans. «Nous nous devons donner à tous les élèves les moyens nécessaires pour pouvoir se développer. Même si les mesures entreprises ces dernières années ont permis de réduire le taux de décrochage scolaire, ce sont toujours trop de jeunes qui quittent l’école sans diplôme et souvent sans perspectives», affirme le ministre. La prolongation de l’obligation scolaire doit devenir un instrument supplémentaire pour prévenir le décrochage.

En 2016/2017, le taux de décrocheurs s’élevait à 9,29 % (1 921 élèves). En 2019/2020, ce même taux était de 8,16 % (1 670 élèves). Les chiffres pour l’année scolaire écoulée ne sont pas encore disponibles.

Le besoin de miser sur des concepts alternatifs

Claude Meisch souligne d’emblée que cette «mesure sera vouée à l’échec si on se contente de forcer des adolescents de 16 ou 17 ans à rester l’école. Pour réussir, il nous faut miser sur de nouvelles formes de formation, élargir l’offre et assurer un suivi personnalisé des jeunes en décrochage». Le ministre est décidé d’élaborer avec les acteurs du terrain des concepts pédagogiques innovateurs. «Chaque adolescent est différent. L’idée n’est pas de multiplier les échecs mais d’offrir à ces jeunes de nouvelles perspectives d’avenir», poursuit-il.

Une première piste concerne le développement plus appuyé des Centres d’insertion socioprofessionnelle. À terme, tous les lycées sont appelés à appliquer des formations alternatives pour les jeunes en décrochage.

La date d’application reste à confirmer

Un projet de loi pour ancrer la prolongation de l’obligation scolaire sera encore déposé cet automne.

Aucune date pour la mise en vigueur de la mesure n’a été annoncée ce matin. Considérant les rouages législatifs, il semble toutefois réaliste qu’elle devienne réalité dès la rentrée 2022/2023.

David Marques

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