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Luxembourg : le périmètre délimité pour les manifestations est levé


Le périmètre entre le Glacis et la Place de l'Europe va aussi être levé pour le mouvement des antirestrictions, qui respecte désormais les règles du jeu. (Photo : archives lq/julien garroy)

Ministère de la Sécurité intérieure, Ville de Luxembourg et police grand-ducale ont annoncé ce mardi que les manifestations déclarées pourront à nouveau avoir lieu au coeur de la capitale. Le périmètre mis en place début décembre suite aux débordements des défilés antirestrictions est levé.

La pression avait augmenté d’un coup sur les autorités. Les organisateurs de la grève des femmes, prévue le 8 mars, avaient lourdement fustigé que leur manifestation, traditionnellement organisée au centre-ville de Luxembourg, devra respecter le périmètre délimité entre le Glacis et la Place de l’Europe.

Ce «zoning» avait été défini début décembre en réponse aux débordements survenus en marge de manifestations contre les restrictions sanitaires, non-déclarées aux responsables de la Ville de Luxembourg et de la police. Des groupes de manifestants avaient le 4 décembre envahi deux marchés de Noël, souillés la Gëlle Fra et tenté de forcer l’entrée de la Chambre des députés.

Feu vert pour la grève des femmes et la grève du climat

Ce mardi, le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, entouré par la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer, et le directeur général adjoint de la police, Donat Donven, a annoncé que le périmètre allait pouvoir être levé, à condition que les manifestations à venir fassent l’objet d’une déclaration officielle. Le fait que même les antirestrictions acceptent désormais de se concerter avec les autorités permettrait d’autoriser à nouveau des manifestations au centre-ville de la capitale.

La Grève des femmes pourra donc avoir lieu comme d’habitude avec un défilé entre la gare de Luxembourg et la Place d’Armes. La prochaine grève pour le climat, fixée au 25 mars, pourra aussi avoir lieu, comme prévu, sur la Place Clairefontaine. Et puis, ce sont aussi les ténors de la Polonaise solidaire, mais aussi du collectif citoyens, qui devraient se réjouir de la décision, même si leur mouvement est en nette perte de vitesse depuis les débordements en décembre et janvier.

Débordements en décembre et janvier

Malgré la mise en place du périmètre, il a fallu encore plusieurs week-ends jusqu’à ce que le soi-disant «rassemblement national», mobilisant les antirestrictions et antivaccins, accepte de respecter règles du jeu. De nouveaux débordements ont éclaté les 11 et 18 décembre, tout comme le 8 et le 15 janvier. C’est à ce moment que la police a décidé de bloquer le cortège non-autorisé, parti de la gare centrale, dans l’avenue de la Liberté.

 

Le 15 janvier, la police a bloqué un énième défilé non-déclaré dans l’avenue de la Liberté à Luxembourg (Photo : archives lq/fabrizio pizzolante)

Retour au calme

Une semaine plus tard, le «rassemblement national», mené par des organisateurs anonymes, s’est transformé en collectif citoyen avec à la clé une prise de contact avec les autorités. Les quatre derniers week-ends, le périmètre a été respecté à la lettre. Aucun nouvel débordement n’a été éclaté. Il est toutefois à souligner que le nombre de participants à ces manifestants est en chute libre depuis plusieurs semaines, avec à peine 80 personnes qui se sont encore réunis samedi dernier au Glacis.

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