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Après l’UE, Joe Biden annonce à son tour des sanctions économiques contre la Russie


Le président américain Joe Biden va se rendre mercredi en Israël, une visite de "solidarité" face à l'attaque du Hamas qui a aussi pour objectif de débloquer l'acheminement de l'aide vers la bande de Gaza. (Photo : AFP)

Le président américain, Joe Biden, a annoncé mardi une « première tranche » de sanctions qui doivent couper la Russie des financements occidentaux et visent les « élites russes » ainsi que des institutions financières.

« Nous mettons en place de vastes sanctions sur la dette souveraine russe. Cela signifie que nous coupons le gouvernement russe du financement occidental », a déclaré le président américain lors d’une allocution.

En annonçant que les régions ukrainiennes dont la Russie a reconnu l’indépendance vont plus loin que les zones actuellement contrôlées par les séparatistes, le président russe Vladimir Poutine « est en train d’élaborer des justifications pour aller beaucoup plus loin », a dit M. Biden.

« Ceci est le début d’une invasion russe de l’Ukraine », a ajouté le président américain dans une adresse à la nation depuis la Maison-Blanche, annonçant ainsi des sanctions financières contre la Russie mais aussi de nouvelles livraisons d’armes « défensives » à l’Ukraine.

« J’ai autorisé le redéploiement de forces américaines déjà positionnées en Europe pour renforcer nos alliés baltes, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie », a poursuivi le chef de l’exécutif, tout en rappelant que les États-Unis n’abandonnaient pas l’espoir de trouver une issue diplomatique.

« Il ne fait aucun doute que la Russie est l’agresseur, nous sommes donc conscients des défis auxquels nous sommes confrontés », a-t-il dit. « Néanmoins, il est encore temps d’éviter le scénario du pire qui infligera d’énormes souffrances à des millions de personnes ».

« Nous allons juger la Russie sur ses actes, pas sur ses paroles. Et quoi que la Russie fasse ensuite, nous sommes prêts à répondre avec unité, clarté et conviction. J’espère que la voie diplomatique restera ouverte », a-t-il conclu.

Crise en Ukraine : l’UE approuve un «premier paquet de sanctions» contre la Russie

Les Vingt-Sept États membres de l’UE ont approuvé mardi un « paquet de sanctions » à « l’unanimité » contre la Russie après sa décision de reconnaître les territoires séparatistes dans l’est de l’Ukraine.

« Nous sommes tombés d’accord sur un premier paquet de sanctions à l’unanimité », a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à l’issue de la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères à Paris. Ces sanctions « feront très mal à la Russie », a ajouté le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.

Ces sanctions « feront très mal à la Russie », a ajouté le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, en précisant que le gel d’avoirs et l’interdiction de visas viseront notamment les 351 députés russes de la Douma qui ont approuvé la reconnaissance de l’indépendance des territoires séparatistes.

« Les sanctions n’ont pas des effets miraculeux. Mais les sanctions, ça fait du mal économiquement et ça fait du mal aux personnes affectées », a fait valoir Josep Borrell, en soulignant que les pays membres de l’UE avaient décidé de garder « d’autres munitions (…) pour répondre à de nouvelles actions de la part de la Russie », car « l’histoire n’est pas finie ».

« Cette fermeté laisse toujours la porte ouverte à la diplomatie », a souligné Yves Le Drian, tout en constatant que « tous les efforts diplomatiques (…) se sont heurtés à un mur » ces dernières semaines.

« Le président Poutine n’honore plus la signature de la Russie », a-t-il déploré, en précisant que l’entretien prévu vendredi à Paris avec son homologue russe Sergueï Lavrov était annulé.

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