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Luxembourg : le milieu scolaire n’est pas un foyer épidémique fort, estime le gouvernement


Le ministre de l'éducation Claude Meisch a estimé ce vendredi qu'il faudrait apprendre à vivre avec la virus. Et que la rentrée devra se dérouler de la façon la plus apaisée possible, au vue de l'étude rendue publique dans la foulée (photo : Julien Garroy).

Le gouvernement luxembourgeois rend public une étude sur la propagation du Covid-19 en milieu scolaire ce vendredi. Les constats sont positifs en vue de la future rentrée : en résumé, la propagation du virus est faible à l’école, et la rentrée doit pouvoir se faire correctement en respectant des mesures sanitaires, dont toutes ne sont pas encore dévoilées.

L’étude s’est étalée du 9 mars au 26 juillet 2020. Elle a porté sur 93 150 élèves du pays (en établissement publics et privés) ainsi que sur 11 667 enseignants.

Première conclusion ? «D’un point de vue de santé publique, cette analyse approfondie montre qu’à ce stade, la transmission d’enfant à enfant dans les écoles est rare, estime la ministre de la Santé, Paulette Lenert. Si des mesures appropriées de distanciation physique et d’hygiène sont appliquées, les écoles ne sont pas des environnements de propagation plus à risque que d’autres milieux de travail ou de loisirs avec des densités similaires de personnes.»

Puis d’autres constats suivent :

  • Malgré la présence de personnes contagieuses, le risque de transmission intra-scolaire a jusqu’à présent été limité. Comprendre : les écoles ne sont pas des foyers épidémiques aussi forts que d’autres types de rassemblements.
  • Ce risque de transmission intra-scolaire « faible » ne peut pas être dissocié des mesures strictes de santé publique mises en place : gestes barrière, séparation de classes, accès large aux tests, isolement rapide des cas, mise en quarantaine des contacts). Il faudra donc poursuivre les efforts sur ces sujets.
  • Comme dans d’autres pays, le risque de complications et d’hospitalisations est faible chez les jeunes (on se souvient de la polémique née de la maladie de Kawazaki).
  • Les enseignants ne sont pas surexposés au virus : « depuis mi-juin, l’incidence chez les enseignants est similaire, voire légèrement inférieure à celle de la population professionnellement active », précise le gouvernement.

Les enjeux dans la balance

Le ministre de l’éducation Claude Meisch a expliqué qu’il faudrait vivre avec la pandémie dès la rentrée. «L’objectif est de garantir un maximum le droit à l’éducation et un maximum de sécurité pour les élèves et les enseignants. Il faut des règles claires pour que les écoles fonctionnent le plus normalement possible», at-il martelé.

Encore une fois, tout est question de cursus à placer dans la balance entre la sécurité sanitaire et l’enjeu impérieux de l’éducation des générations à venir. « Ce sont les élèves déjà les plus défavorisés qui pâtissent le plus d’un éloignement des structures éducatives », a-t-il rappelé.

Dans la recherche de cet équilibre, la rentrée scolaire sera donc marquée par la tendance suivante :

  • Un maximum de présence en classe, dans le respect des mesures sanitaires qui s’imposent (le gouvernement ne les précise pas pour le moment).
  • Un dispositif de mesures de soutien pour les élèves qui en ont besoin.
  • Le perfectionnement de l’enseignement à distance pour les élèves vulnérables qui ne pourront pas être présents physiquement;
  • La diffusion de recommandations sanitaires, élaborées par la Direction de la santé, aux écoles et structures d’éducation tenant compte des différents contextes éducatifs et des âges (encore une fois, on imagine des mesures barrières variables d’un niveau de classe à l’autre, mais aucune précision n’est pour le moment donnée).
  • La mise en œuvre d’une approche flexible, différenciée à l’échelle locale, selon l’évolution de la maladie (p.ex. quarantaine pour une classe si un cas positif/ fermeture possible d’un bâtiment si plusieurs classes concernées; gestes barrière plus stricts, etc.)

Le Quotidien

Lire aussi : des contradictions avec l’étude du Liser…

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