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Luc Frieden a achevé sa mission


Luc Frieden a présenté devant les quelque 300 délégués les grandes lignes de l'accord de coalition. (photo Hervé Montaigu)

Luc Frieden va se rendre vendredi chez le Grand-Duc, et tout le nouveau gouvernement derrière lui. Il a le sentiment du devoir accompli en tant que formateur. Ce n’est que le début de l’histoire.

Quinze minutes de conférence de presse, une fois que tous les feux étaient passés au vert. Luc Frieden venait de présenter devant les quelque 300 délégués les grandes lignes de l’accord de coalition et n’avait plus envie de traîner encore longtemps dans la petite salle du centre Convict et surtout pas de répondre aux questions des journalistes qui voulaient en savoir un peu plus sur l’accord. «Il sera rendu public lundi», assure le Premier ministre, si «le Grand-Duc le veut bien», dit-il très sérieusement.

Alors que Luc Frieden s’installe devant les micros et la caméra avec, à ses côtés, Claude Wiseler et Elisabeth Margue, coprésidents du parti, une feuille est rapidement distribuée sur les tables avec les noms des «mandataires» du CSV.  Luc Frieden ne les répétera pas. Les noms étaient déjà connus plus tôt dans la soirée, ce sont les ressorts dans leur dénomination exacte qui manquaient. Par exemple, on annonçait Martine Hansen à la Protection des consommateurs en plus de son portefeuille de l’Agriculture, mais l’ancienne présidente de la fraction est plus précisément ministre de l’Alimentation et de la Viticulture.

Pour le reste, Luc Frieden retrouve dans son équipe Gilles Roth, désigné pour le ministère des Finances, Léon Gloden aux Affaires intérieures, Georges Mischo comme ministre du Travail et ministre des Sports, Serge Wilmes au ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité et ministre de la Fonction publique, Elisabeth Margue comme ministre de la Justice, ministre déléguée chargée des relations avec le Parlement et également chargée des Médias et des communications.

Voilà pour l’équipe. Elle a été approuvée à l’unanimité par les 300 délégués, comme d’ailleurs l’accord de coalition.

Les journalistes n’obtiendront pas d’autres détails, le même mot d’ordre a été respecté du côté du DP. «On s’est entendus comme cela, on a décidé de le faire ensemble, c’est la nouvelle philosophie du gouvernement», affirme Claude Wiseler.

Luc Frieden reste imperturbable, droit dans ses bottes et annonce la suite des événements. Il s’est rendu dès mercredi auprès du Grand-Duc. En attendant son assermentation demain, on ne l’appelle pas encore monsieur le Premier ministre. «J’ai annoncé au Grand-Duc que ma mission était terminée», déclare le formateur, heureux de la manière dont les négociations se sont déroulées et reconnaissant que son parti ait donné son feu vert. «Je suis heureux que le DP en ait fait autant», ajoute-t-il. «Ce sont deux partis qui se respectent et plus rien maintenant ne s’oppose à l’assermentation de ce nouveau gouvernement.»

Thèmes transversaux

Le partage des portefeuilles a été une discussion qui n’a posé aucun problème. Si l’on peut s’étonner que le logement, préoccupation majeure des électeurs, ait été attribué à Claude Meisch en plus de l’Éducation nationale, Luc Frieden soulignera que la problématique du logement sera l’affaire de tous les membres du gouvernement. «C’est le DP qui en a décidé ainsi», glisse Claude Wiseler sans aucun autre commentaire. «Il y a des thèmes transversaux», rappelle Luc Frieden.

Le formateur a remercié Xavier Bettel, qui était animé du «même esprit» que Claude Wiseler, et se réjouit de retrouver une coalition CSV-DP. «Cela faisait longtemps, depuis 2004, et elle marque un nouveau départ pour le Luxembourg.»

L’accord de coalition sera présenté au Parlement lundi. Luc Frieden sourit en faisant référence aux critiques qui ont entouré la divulgation de son contenu avant le vote à la Chambre des députés mercredi prochain. Finalement, les députés l’auront entre les mains à temps. «Je suppose que la Chambre des députés le rendra public dès lundi», ajoute Claude Wiseler.

Quoi qu’il contienne, «il faudra comprendre le contexte et la philosophie de l’accord», conclut Luc Frieden, après avoir affirmé avoir «beaucoup de respect pour la Chambre et les députés».

Le point presse prévu pour 20 h 30 mercredi soir a eu lieu avec plus d’une heure de retard. Le Conseil national du CSV a débordé sur l’horaire, mais quand ses membres en sortent pour rejoindre le congrès extraordinaire qui se tient dans la grande salle de conférence, ils affichent un sourire de contentement. On y voit tous les futurs ministres défiler et se faire attraper au passage par les micros et les caméras.

Il y a aussi tous les nouveaux députés, ceux qui vont faire leur entrée quand les ministres seront en place. Quant à Claude Wiseler, qui succède à Fernand Etgen au perchoir, il devra abandonner son poste de président du parti, incompatible avec ses nouvelles fonctions.

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