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Les réfugiés des Balkans se rabattent en vain sur le Luxembourg


Jean Asselborn est venu expliquer la situation migratoire devant les députés. (photo archives LQ)

Le ministre Jean Asselborn est venu présenter aux députés réunis en commission la situation migratoire au Luxembourg.

Le ministre des Affaires étrangères leur a exposé, vendredi, un problème devenu phénomène. Le Grand-Duché est de plus en plus confronté à l’arrivée de personnes provenant des pays des Balkans et ayant déjà demandé l’asile aux Pays-Bas et en Belgique. Déboutés, ils se rabattent alors sur le Luxembourg et réintroduisent une demande de protection internationale.

Le règlement de Dublin est clair sur ce point  : si le statut de demandeur de protection internationale leur a été refusé dans un pays membre de l’UE, ils ne peuvent pas introduire une nouvelle demande dans un autre État membre de l’UE.

En 2016, 40  % des demandeurs de protection internationale sont issus des pays des Balkans et 95  % ont déjà été refusés par les Pays-Bas et la Belgique. Cette année, le Luxembourg a organisé 461  retours dont 66 étaient des retours forcés.

Jean Asselborn a expliqué aux députés qu’il était en train de travailler avec le ministre de la Justice, Félix Braz, pour accélérer les procédures de demande de protection internationale ainsi que l’organisation des retours.

Motion pour Alep

Impossible de faire l’impasse sur la situation humanitaire à Alep. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé l’appel à l’aide de la population d’Alep-Est, relayé par le président du Conseil local, Brita Hagi Hassan, ainsi que par le docteur français Raphaël Pitti qui sont venus à Luxembourg alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur le drame qui se déroule dans la ville syrienne.

À ce sujet, les députés ont discuté d’une motion déposée par le député Laurent Mosar appelant le gouvernement luxembourgeois à soutenir un cessez-le feu durable à Alep et à soutenir l’installation de couloirs humanitaires permettant l’accès immédiat de l’aide humanitaire. Après quelques modifications, cette motion soutenue par la majorité des députés, sera à l’ordre du jour de la séance publique jeudi prochain.

En ce qui concerne les relations avec la Turquie, le ministre Jean Asselborn reste ferme sur sa position qui consiste à «ne pas claquer la porte à la Turquie», une position qu’il avait déjà défendue et que le Premier ministre, Xavier Bettel, a rappelée lors du sommet à Bruxelles, jeudi.

De ce fait, la résolution déposée par Laurent Mosar appelant à un gel temporaire des négociations d’adhésion avec la Turquie ne trouve pas de majorité au sein de la commission des Affaires étrangères et européennes, même si elle fait suite un texte identique adopté par une large majorité des députés européens. Elle figurera également à l’ordre du jour la semaine prochaine.

G. M. (avec chd.lu)

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